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Point de vue de Serge Ivars sur la conjoncture immobilière

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« Il faut diminuer les commissions et faire payer plus de prestations » Serge Ivars président de l’Unis,
Union des syndicats de l’immobilier

photo : Serge Ivars

Quel regard portez-vous sur la conjoncture immobilière ?

Depuis le second semestre 2010, la reprise s’est caractérisée par une envolée des prix et une demande soutenue. Les taux d’intérêts bas ont stimulé le marché. Cette année, nous nous attendons à une stabilisation des prix. Nous avons un marché qui est cyclothymique depuis des années, mais le problème de fond est toujours le même, nous souffrons d’un manque chronique de logements. Et ce phénomène a même tendance à s’aggraver.

Que préconisez-vous ?

L’immobilier a besoin de stabilité. Il faut un régime stable du statut du bailleur privé afin de ne pas décourager les investisseurs. Les pouvoirs publics doivent arrêter aussi de considérer les professionnels comme des personnes à surveiller, à contrôler … Il faut valoriser le rôle des professionnels en améliorant notamment la formation et en mettant en place un code de déontologie efficacement appliqué et contrôlé, pour tous, qu’ils soient membres ou pas d’une organisation professionnelle. C’est ce à quoi nous nous employons dans le cadre des Etats généraux des professions immobilières.

Les ventes de particuliers à particuliers représentent 40 % à 50 % des transactions en France, contre 15 % à 20 % aux Etats-Unis. Pourquoi ?

Cette situation s’explique tout simplement  par le niveau d’honoraires plus élevé pratiqué chez nous. Il serait préférable que nos professionnels touchent une commission moins importante mais qu’ils aient 80 % du marché. Au total, les agents gagneraient plus et cela coûterait moins cher au client. Il faut travailler à la mise en place d’un système gagnant-gagnant !

Avez-vous des suggestions pour améliorer la situation ?

Nous avons deux axes de réflexion.  D’abord, généraliser les mandats exclusifs. Avec les fichiers communs tel l’Amepi, le client est certain qu’en confiant son mandat à un seul agent, il ne se ferme pas de portes puisqu’il le donne aussi à tout un réseau. Quant à l’agent, certain de toucher la commission à la sortie, il met les moyens et se bat davantage ! La seconde piste consiste à ne plus se faire payer uniquement au résultat mais au travail réellement accompli (estimation d’un bien, publication de petites annonces, prise de rendez-vous, visites…), même lorsque le succès n’est pas au rendez-vous !

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