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« Il est important de voir plus loin que l’immobilier stricto sensu » Alain Duffoux Président du SNPI

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Pour augmenter la part de marché de la profession, le président du SNPI suggère de renforcer l’approche experte des agents. Formations spécifiques et avantages pour les salariés sont autant d’atouts pour motiver toujours plus les collaborateurs. Démonstration.

photo : Alain Duffoux

Comment se porte l’activité des agents immobiliers ?

Avec un accroissement de 15,5 % du chiffre d’affaires en un an*, 2010 confirme la reprise de l’activité constatée depuis 2009. Les situations sont toutefois contrastées. La hausse atteint 15 % à 20 % pour les entreprises de 0 à 4 salariés. Et les entreprises installées en Ile-de-France profitent, une fois encore, davantage de la croissance de l’activité que leurs consoeurs de province. Comme au précédent trimestre, l’augmentation de l’activité provient essentiellement de la vente qui a progressé de 18 % en un an. Souhaitons que 2011 consolide cette franche reprise.

Faut-il redouter une augmentation du nombre de transactions entre particuliers ?

Non, la part de marché des professionnels est en augmentation, aux environs de 2,5 % sur le trois dernières années. Nous ne sommes pas du tout en perte de vitesse, bien au contraire. L’allongement de la liste des diagnostics, la  complexité accrue des règlementations et les garanties apportées, renforcent le recours aux professionnels. A cet égard, nous mettons de plus en plus de formation à disposition de nos adhérents : la fréquentation de nos séminaires est en hausse de 7 % en un an !

Comment améliorer la part de marché des professionnels ?

L’ensemble des intervenants, collaborateurs ou dirigeants d’agence, doit développer une approche experte vis-à-vis des clients. Il faut gagner du terrain en voyant plus large que l’immobilier stricto sensu. Depuis un an, nous proposons une formation spécifique en gestion de patrimoine. De même, nous allons lancer des formations en intermédiation en opérations bancaires, pour s’entremettre dans la présentation des offres de prêt. Il est important aussi d’attirer des collaborateurs de qualité. Pour cela, nous avons signé un accord de branche pour rendre l’assurance santé et la prévoyance obligatoires. Cela coûtera globalement 50 euros par mois et par collaborateur, c’est indispensable !

Comment appréhendez-vous la situation internationale ?

Il faut croiser les doigts pour qu’elle n’ait pas trop de répercussions sur le marché. Pour l’instant, les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient favorisent les investissements immobiliers en Europe. Il reste sans doute des affaires à faire dans la zone euro et, outre la France, en Espagne ou au Portugal où les stocks sont énormes ! Pour les investisseurs qui veulent plus d’exotisme, c’est le moment aussi de s’intéresser à nouveau aux Antilles en zone euro.

Le côté négatif de la situation, c’est le risque d’une perte de confiance dans un climat instable à laquelle s’ajoute la remontée des taux d’intérêt avec des banques qui redeviennent frileuses.

Que pensez-vous du projet de taxation des loyers au-dessus de 40 euros le m2 ?

Nous avons maintenant l’habitude de voir légiférer les pouvoirs publics pour des cas isolés. Si nous prenons les logements de moins de 13 m2 dont le loyer est à plus de 40 euros, cela représente environ 350 logements en France dont 50 % à Paris. Paris peut aussi être divisé en deux entre les quartiers populaires et ceux plus nobles dont la qualité et la situation justifient de tels prix. Prendre des mesures nationales pour moins de 100 logements ne me semble pas réaliste ! Nous vivons dans un monde de communication. En interdisant les locations des logements de moins de 9 m2, le législateur a créé des tensions sur les loyers des 9 m2 et plus. Il va reproduire la même chose sur les plus de 13 m2.

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