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« Nous recherchons 1 000 collaborateurs », Bernard Cadeau, président du réseau coopératif ORPI

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Pour répondre à une forte augmentation de son activité, le réseau ORPI recrute dans l’ensemble des métiers. Interview exclusive de Bernard Cadeau, premier recruteur immobilier de France.

photo : bernard-cadeau-journal-de-lagence-5

JDA : Comment l’embellie immobilière se manifeste- t-elle sur le terrain ?

Bernard Cadeau : Incontestablement, la baisse des taux d’intérêt constitue une aubaine pour les acquéreurs solvables qui peuvent profiter de crédits très bon marché. D’autant qu’en face, les vendeurs, sont devenus très raisonnables : l’écart entre le prix de mise en vente et le prix vendu ne cesse de baisser, il se situe aujourd’hui autour de 4,5 %. Dans nos agences, la reprise du marché se traduit par une forte activité et de belles performances commerciales. Nous avons  réalisé 12,5 % de ventes de plus que l’an passé au 1er semestre, après une déjà excellente progression en 2015 de 10 %. Fin 2016, nous aurons effectué plus de 40 000 transactions.

JDA : Ce dynamisme incite au recrutement ?

B. C. : Évidemment. Nous prévoyons d’embaucher 1 000 collaborateurs dont 800 en CDI. Nous sommes le plus important recruteur du secteur, ce qui est logique puisque nous sommes le premier réseau immobilier coopératif avec 1200 points de vente.

JDA : Quels profils recherchez-vous ?

B. C. : Depuis une dizaine d’années, nous nous sommes diversifiés sur les activités de location, de gestion, de syndic, d’immobilier commercial ou d’entreprise. Nous avons des postes à pourvoir sur l’ensemble des métiers, avec en priorité des assistant(e)s, des comptables/gestionnaires, et surtout des conseiller(e)s commerciaux (ales).

JDA : Facile de recruter des commerciaux ?

B. C. : Nous sommes en concurrence avec les banquiers et les assureurs. Toute notre problématique est de montrer aux candidats que l’on peut faire de belles carrières au sein des réseaux d’agences immobilières. Chez Orpi, nous offrons des perspectives d’évolution à chaque collaborateur, qu’il soit diplômé ou qu’il ait gravi les échelons au sein du réseau au fil des années : près de 4 agences sur 10 sont ainsi cédées à des collaborateurs.

JDA : Quelles sont les compétences requises pour intégrer votre réseau ?

B. C. : Nous embauchons à bac +3, +4 ou +5, mais nos métiers sont également ouverts aux non-bacheliers. Ceux qui ont envie de progresser pourront se former, faire carrière, décrocher des diplômes grâce à la VAE, obtenir la carte professionnelle, puis racheter des agences du réseau. Je souhaite que l’on développe l’apprentissage dans nos métiers pour offrir des opportunités à tous.

JDA : Embrasser la profession d’agent immobilier ne fait pourtant rêver ni les jeunes ni leur parents…

B. C. : Lorsque j’ai eu mon diplôme de deuxième cycle de droit et que mes parents ont annoncé à leurs proches que je voulais faire de l’immobilier, on me disait : « Mais tu n’as pas fait tout ça pour ça ! ». Les choses ont changé depuis mes études, mais il faut néanmoins faire la pédagogie de nos métiers. Il faudrait faire une collective des métiers de l’immobilier et mettre en valeur les carrières afin de casser durablement l’image de l’agent immobilier « piqueur de commissions ».

JDA : Comment êtes vous « tombé » dans l’immobilier ?

B. C. : Par hasard, grâce à un ami qui me parlait de son travail. Lorsque j’ai fini mes études, il n’a pas pu m’embaucher dans son agence immobilière mais il m’a signalé une agence à vendre à Gournay-sur-Marne. À 21 ans, je me suis endetté pour acquérir un fonds de commerce – mes parents se sont portés garants –, je me suis retrouvé le dos au mur avec l’obligation morale d’y arriver…

JDA : Cela vous a plutôt réussi…

B. C. : Oui. J’ai embrassé mon parcours dans l’immobilier au sein d’une qui s’appelait déjà Orpi en 1979, et mon cursus m’a mené jusqu’à la présidence de la coopérative. Lorsque mon mandat se terminera fi n 2017, j’aurai passé dix-huit ans à la direction du réseau. Évidemment, mes parents ne sont plus cautions de mes affaires, et je crois qu’ils sont plutôt fiers de mon parcours.

 Propos recueillis par Ariane Artinian

DONNÉES CLÉS

  • 4 millions de personnes logées en cinquante ans.
  • 1 bien vendu ou loué toutes les 3 minutes.
  • 33 ans : l’âge moyen des collaborateurs.
  • 80 formations regroupées en 10 thématiques : juridique, comptabilité, développement personnel, management, ou encore home-staging.
  • 960 entrepreneurs.

 Voir aussi les annonces d’emploi https://www.journaldelagence.com/emploi-immobilier

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Vos réactions
  • Par bordeau, il y a 7 années

    C’est assez vrai : la loi de la jungle, l’uberisation à son paroxysme avant l’heure…
    Autant être salarié dans une société pour assurer le « minimum syndical familial » et, accessoirement, vendre quelques biens par an.
    Les agences et réseaux de mandataires en France « recrutent » sans recruter d’ailleurs, à tour de bras, de pauvres diables en quête d’un ticket de loto gagnant, puis repassent aux suivants sans état d’âme après avoir recueilli les fruits de passages éphémères, fruits qui tomberont la saison suivante.

    Quant au marché français, il est tellement dans la retenue (c’est un marché où les acquéreurs fréquentent les professionnels pour acheter, mais ne reconnaissent pas ce même professionnel lorsqu’il s’agit de la vente de leur bien) qu’il n’est pas près de rassurer et les professionnels et les candidats à l’emploi dans la branche commercialisation.

  • Par Galdeano Thierry, il y a 8 années

    Article intéressant … mais on n’apprend rien , car en fait le recrutement est la principale préoccupation de tous les professionnels de l’immobilier depuis des années … le turn over est de plus de 50 % dans cette profession ; les jeunes n’y vont plus car les postes de salariés sont rares ou en avance sur commission ( système bancal à la limite de la régularité vis à vis de la loi)…Les jeunes n’y vont pas ? Même les diplômés à qui on ne vend que du rêve ( tant mieux ! ) et qui déchantent vite. Ceux qui durent et gagnent bien leur vie dans ce métier sont de plus en plus rares , ce sont les très bons qu’il faudra payer au plus fort en agence et les petits nouveaux ne cherchent que des postes de salariés , ce qui alourdit considérablement les charges fixes des patrons. La profession ne s’est jamais véritablement remise en question sur tous ces sujets , vaste programme en réalité 🙂 Tout ça pour dire que tous les réseaux et patrons d’agence sot en perpétuel recrutement et ce, depuis plus de 20 ans …Merci , un profesionnel de l’immobilier depuis 20 ans

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