TOUTE L'INFORMATION PRATIQUE POUR LES PROFESSIONNELS DE L'IMMOBILIER

Le mauvais rendement, principale explication de la faiblesse des investissements dans le logement selon Denjean & Associés

Publié le
Publié le
Réagir 1 réaction
1 099
Evaluer cet article
photo :

A l’automne 2013 et tout au long du premier semestre 2014, les questions liées à l’immobilier ont fait l’objet de nombreux débats liés aux différents projets législatifs concernant, en partie ou dans leur totalité, ce secteur : loi Alur, loi Pinel…

Parmi les objectifs prioritaires affichés par le gouvernement figure la volonté de développer l’offre de logements, car ces derniers font aujourd’hui cruellement défaut dans l’Hexagone. Mais les investisseurs professionnels, qui disposent de fonds considérables, boudent l’immobilier d’habitation. Pour atteindre son objectif en matière de logements, le gouvernement devra donc impérativement arriver à convaincre les investisseurs professionnels d’injecter de l’argent dans ce secteur.

Dans ce contexte, Denjean & Associés, société d’expertise comptable et d’audit extrêmement active dans les services à l’immobilier, a décidé d’enquêter auprès des investisseurs professionnels sur leur stratégie d’investissement immobilière pour l’année 2014.

Depuis de longues années, les professionnels n’investissent pas, ou n’investissent plus, dans le logement

Les investisseurs professionnels ont le choix entre cinq catégories de placements immobiliers : les bureaux ; les commerces ; les logements ; les entrepôts ; l’immobilier de services (hôtels, maisons de retraite, etc.). Interrogés sur la façon dont se répartissaient leurs placements immobiliers entre ces cinq catégories à la fin de l’année 2013, plus de la moitié des investisseurs professionnels (52%) ont indiqué qu’ils n’avaient aucun placement dans le logement !  De plus, parmi les 48% d’investisseurs ayant effectué des placements dans le logement, on compte 25% d’investisseurs pour lesquels le logement représentait, fin 2013, moins de 10% de leurs placements immobiliers…

« Ces réponses  montrent que les investisseurs immobiliers n’ont pas investi dans l’immobilier depuis très longtemps, ou, pour ceux qui avaient investi dans ce secteur, qu’ils ont désinvesti ces dernières années », décrypte Thierry Denjean, président de Denjean & Associés.

Pour 2014, les perspectives d’investissement dans le logement restent catastrophiques

Questionnés sur leur stratégie 2014, les investisseurs professionnels continuent de manifester un fort désintérêt pour le secteur du logement. En effet, 27% des sondés déclarent que cette année, ils vont maintenir leur investissement dans le logement à son (très faible) niveau actuel ; bien pire : 40% des professionnels vont réduire encore, ou arrêter totalement leurs investissements dans le logement !

La raison majeure du rejet du logement par les professionnels : son mauvais rendement

Comment s’explique ce désintérêt des investisseurs professionnels vis-à-vis de l’immobilier de logement ? Par le rendement faible (« nul », disent même certains) de cet investissement, répondent à l’unanimité les sondés. «  97% des investisseurs professionnels jugent que le rendement global de l’immobilier de logement n’est pas attractif ! Si on y ajoute le fait que 90% des professionnels trouvent cette catégorie d’investissement difficile à gérer, ces réactions suffisent à expliquer pourquoi les investisseurs professionnels boudent le logement », analyse Thierry Denjean.

Trois mesures-phares pourraient décider les professionnels à investir dans le logement

Interrogés sur différentes mesures imaginées par Denjean & Associés susceptibles d’inciter les professionnels à investir plus dans l’immobilier de logement, les sondés étaient invités à dire s’ils considéraient chacune de ces mesures comme « très incitative », « assez incitative », « peu incitative » ou « pas incitative du tout ». Résultat ? Trois des mesures proposées sont qualifiées de « très incitatives » par plus de 50% des investisseurs professionnels : « exonérer les plus-values immobilières » ; « faciliter la possibilité de vendre les immeubles de logement à la découpe » et « arrêter d’imposer une part de logement social dans les constructions de logements neufs ». « C’est un message que nos gouvernants ont intérêt à entendre s’ils veulent que les investisseurs professionnels modifient leur perception de l’immobilier de logement, et fassent à celui-ci une vraie place dans leur stratégie d’investissement », conclut Thierry Denjean.  ©LeFildel’Immo/BazikPress

Méthodologie de l’enquête

-Population sondée : les différentes catégories d’entreprises qui investissent dans l’immobilier en France : sociétés de gestion d’actifs immobiliers ; sociétés et fonds d’investissement ; sociétés foncières ; banques, compagnies d’assurance, caisses de retraite…

-Denjean & Associés a réalisé le questionnaire, conjointement avec Business Immo et La Tribune.

-La mise en œuvre et le traitement de l’étude ont été effectués par l’institut MRC&C.

-Le questionnaire a été administré en ligne, du 27 mai au 16 juin 2014, sur la base des fichiers qualifiés de Business Immo.

-112 entreprises, représentatives du tissu des investisseurs professionnels qui investissent dans l’immobilier en France, ont répondu, par la voix de leurs dirigeants, à l’intégralité des questions.

Ne manquez pas aussi
SNPI
Du même auteur
Newsletter

Recevez l'essentiel de l'actualité immobilière sélectionné par la rédaction.

Sur le même thème
Vos réactions
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Le journal trimestriel

Vous souhaitez consulter notre dernier magazine ou l'une de nos éditions précédentes ?

Consulter en ligne