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Les futurs acquéreurs ? Ils prennent leur temps… selon le 14ème Observatoire du Moral Immobilier Logic-Immo-TNS Sofres

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Taux historiquement bas, prix orientés à la baisse, plan de relance… et pourtant seul le bon produit est capable de convaincre le futur acquéreur de passer à l’acte.

L’année 2014 aura été marquée par des taux exceptionnellement bas, des prix orientés à la baisse et un plan de relance plein de promesses avec, en toile de fond, un contexte économique délicat. La 14ème vague de l’Observatoire du Moral Immobilier, réalisée auprès de plus de 1200 futurs acquéreurs par Logic-Immo.com en collaboration avec TNS Sofres* dresse le bilan de cette année 2014 sur la perception des candidats à l’accession quant à l’évolution du marché immobilier.  « Persuadés que la remontée des taux d’intérêts et la hausse des prix ne sont pas à l’ordre du jour, ils prennent leur temps  pour chercher et trouver LE produit qui saura les convaincre de franchir le pas et signer l’acte d’achat. » complète Cyril Janin, Directeur Général de Logic-Immo.com et porte-parole de L’Observatoire du Moral Immobilier.

Un nouveau repli des intentions d’achat en fin d’année

Baisse ou hausse du volume de transactions immobilières en 2014 ? Les chiffres divergent d’une source à l’autre alors que les intentions d’achat, quant à elles, jouent du yo-yo depuis le début de l’année. En effet, après une remontée significative en avril, le nombre de candidats à l’accession immobilière est passé de 3 millions à 2,5 millions en octobre 2014, revenant ainsi à un volume similaire à celui de début 2014. Pourtant, les futurs acquéreurs ont le sentiment que le moment est propice à une acquisition. En effet, 69% des foyers ayant un projet d’acquisition sous un an pensent que c’est le moment d’acheter et seuls 9% font preuve de réserves sur ce point.

Première motivation des acquéreurs : des taux bas et une politique bancaire assouplie

Les taux d’intérêt font l’unanimité auprès des futurs acquéreurs : 75% des foyers ayant un projet d’achat d’un logement d’ici à un an les perçoivent comme étant actuellement attractifs. Les taux d’intérêt sont d’ailleurs la motivation première (38%) pour ceux qui se sont décidés à acheter un bien immobilier dans les 6 derniers mois. Une motivation qui prime même sur la survenue d’un changement dans leur situation, qu’il soit d’ordre personnel (34%) ou professionnel (18%).

De plus, les acquéreurs immobiliers perçoivent également un assouplissement des conditions d’octroi de crédit. Alors que 52% des futurs acquéreurs interrogés en avril 2014 exprimaient des appréhensions quant à l’obtention du financement de leur projet, ils ne sont désormais que 42% à partager cette opinion en octobre 2014.

Le terrain favorable du côté du financement avec les taux bas et la politique bancaire assouplie sont contrebalancés par le pessimisme partagé par les futurs acheteurs pour ce qui concerne le contexte économique en France. En effet, si en octobre 2014 les acquéreurs immobiliers constatent majoritairement une stabilisation de leur situation financière personnelle passée (72%), ils n’envisagent pas d’amélioration du contexte économique, et 59% prévoient même une dégradation du niveau de vie en France dans les mois à venir.

Les futurs acquéreurs prennent leur temps se montrant sélectifs et pragmatiques dans leur recherche de bien

L’hypothèse de l’augmentation des prix de l’immobilier pour les mois à venir est largement écartée par les futurs acquéreurs. Seuls 7% considèrent la possibilité d’une hausse. A contrario, 47% s’attendent à une baisse des prix et 46% misent sur leur stabilisation. D’autant que la baisse attendue par les ménages interrogés est bien plus importante qu’en avril, puisqu’ils sont 18% à envisager une baisse de prix de plus de 10% alors qu’ils n’étaient encore que 11% à considérer cette éventualité il y a 6 mois. Cette spéculation à la baisse est susceptible de les ralentir encore plus dans la concrétisation de leur projet.

Pour ce qui est de l’offre de logements, le sentiment dominant partagé par les ménages interrogés est que le choix de biens reste limité (46%) et que les délais pour trouver un logement sont longs (47%).

Et pour cause, 73% des acquéreurs qui recherchent un bien immobilier depuis plus de 6 mois se disent essentiellement freinés par la difficulté à trouver un bien qui leur convienne dans leur budget.

La préoccupation majeure des candidats à l’accession en cette fin 2014 est donc avant tout de trouver LE bon logement. « Loin de l’euphorie de 2011, ils se montrent aujourd’hui intransigeants quant à leurs attentes sur le bien ciblé», souligne Cyril Janin, Directeur Général de Logic-Immo.com et porte-parole de L’Observatoire du Moral Immobilier.

Ainsi, 78% estiment avoir une approche pragmatique et organisée de leur recherche de bien et 67% ont le sentiment de fonctionner au coup de cœur et ne sont pas prêts à faire des concessions.

Cette difficulté à trouver le bien qui leur convient pèse sur la concrétisation de leur projet dans les 6 prochains mois.

En l’occurrence, 38% des futurs acquéreurs émettent des doutes quant à la concrétisation de leur projet à courtterme, et la principale cause évoquée est l’absence de biens qui correspondent à leurs attentes (66%). Parmi les freins évoqués, l’objection liée à des prix des biens jugés trop élevés arrive ainsi en deuxième place et passe de 71%

à 63% en l’espace de 6 mois seulement.

La quête de la perle rare est d’autant plus ardue que la demande se concentre de plus en plus sur les biens estimés à moins de 200 000 euros (54% des projets en octobre contre 48% en début d’année).

Le plan de relance du gouvernement n’a pas (encore ?) réussi à convaincre les candidats à l’accession

D’après le ressenti des futurs acquéreurs interrogés par l’Observatoire du Moral Immobilier, le plan de relance du marché immobilier lancé par le gouvernement de Manuel Valls ne semble pas réussir à inciter les acquéreurs immobiliers à accélérer leurs projets. En effet, 83% des candidats à l’accession avouent ne pas être convaincus par l’arsenal gouvernemental pour relancer la machine immobilière. A ce sujet, seuls 3% des ménages en recherche immobilière active depuis moins de 6 mois attribuent les mesures gouvernementales comme étant le facteur déclencheur de leur projet.

« Le caractère incitatif du plan de relance pourrait mettre du temps à porter ses fruits du côté des futurs acquéreurs. Les candidats à l’accession semblent détachés des effets d’annonces gouvernementales. Tous les 18 mois les lois changent, les ministres se succèdent… Cette instabilité les a poussés à se fier uniquement à leur propre besoin. L’instinct prend le dessus pour identifier le coup de cœur qui les fera passer à l’acte et concrétiser leur projet d’achat», explique Stéphanie Pécault, Responsable Etudes pour l’Observatoire du Moral Immobilier.

« En attendant, les candidats à l’accession ne se sentent plus sous pression pour trouver le bon bien : persuadés que la remontée des taux d’intérêts et la hausse des prix ne sont pas à l’ordre du jour, ils prennent leur temps pour chercher et trouver le bien qui saura les convaincre de franchir le pas et signer l’acte d’achat», conclut Cyril Janin, Directeur Général de Logic-Immo.com et porte-parole de L’Observatoire du Moral Immobilier. ©LeFildeL’immo/BazikPress © Pixinoo – Fotolia.com

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