LA PART DES CHOSES par Henry Buzy-Cazaux

Il est du ressort de la liberté des chefs d’entreprise de vouloir plus. Cela s’appelle la différentiation. Ils ne doivent pas être contraints par la loi.

Président de l’institut du management des services immobiliers Groups IGS, université professionnelle

Ma première certitude est qu’il ne faut pas sur en remettre au législateur, et aptitude requis pour exercer la transaction ou la gestion immobilières. Les textes en vigueur, revus par ordonnance il y a quelques années seulement, en 2006, à la demande des syndicats patronaux, placent le niveau  minimum à bac+3 dans les matière juridiques, économiques ou commerciales, et permettent aussi expérience. est parfait.

Il appartient à la réglementation de fixer les conditions de sécurité pour le consommateur, et on peut s’accorder à dire que le public ne serait pas assuré de ventes, de locations ou d’actes de gestion bien menés si les  professionnels n’avaient pas au moins une licence ou un équivalent.

Ensuite, il est du ressort de la liberté des chefs d’entreprise, pour eux-mêmes et pour les collaborateurs qu’ils recrutent, de vouloir plus. Cela s’appelle la différentiation, et c’est une composante majeure de la concurrence. Si je choisis, en tant que syndic, un jeune responsable de copropriété titulaire d’un master (bac+5), et que j’en fais part à ma clientèle,  je fais une option managériale forte, qui coûte à mon cabinet, mais c’est moi qui décide de cet investissement. Je ne dois pas y être contraint par la loi.

J’ajoute que je vois mal le législateur hisser encore entrée pour les métiers immobilier, alors que  notre secteur est séduisant, accueillant pour les jeunes… et que la France compte 10 % de chômeurs déclarés. Ma seconde certitude est que pour la formation continue, il faut en revanche que le législateur s’en mêle. Avouons-le :  les quelque 35 000 professionnels et leurs 200 000 collaborateurs  n’actualisent pas assez leurs compétences. La Fnaim, l’Unis et le SNPI n’ont pas démérité, avec une offre et des financements à disposition, des obligations conventionnelles mêmes pour la Fnaim… Cependant, rien n’y fait, la profession traîne des pieds. Ce sont toujours les mêmes qui se forment et utilisent les fonds collectifs épargnés par toute la profession !

Le public doit avoir face à lui des professionnels entrée dans la carrière. Cette  caractéristique en outre doit porter sur les dirigeants et sur tous ceux qui font le métier dans les cabinets et agences. une heure de formation par an pour

Enfin, lorsqu’on est attaché à la formation, qu’on en connaît les apports, on est tenté de devenir « intégriste » : j’entends que le niveau souhaitable désormais pour entrer dans nos professions soit bac+5. D’ailleurs, dans nos écoles spécialisées, nous avons moins de difficulté à boucler nos promotions de master 2 que nos promotions post-bac, en vue du bachelor….

Ces messages sont diffusés par de  mêmes : pas de salut sans master. Faux, et on  en revient. Un titulaire de bachelor fera un excellent gestionnaire ailleurs continuer à se former, y compris postuler un jour à un master par la VAE. Un jeune diplômé s’il n’a pas à court terme une dimension managériale à son travail, avec une petite équipe à piloter,  s’impatientera. S’il n’a pas de perspectives d’évolutions, il vous quittera, amer, et vous aussi.

Le titulaire d’un BTS, notamment Professions immobilières, fera un très bon négociateur ou un gestionnaire junior chargé d’un petit portefeuille.

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