«Moi Ministre ? Je réexamine la loi Alur», Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet

Que ferait Fabrice Abraham s'il était à la place de Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires ?

J’attends de la stabilité fiscale, réglementaire et juridique de la part du nouveau ministre de la Cohésion des territoires. Il est très difficile pour nos clients comme pour les professionnels de comprendre tous les changements que nous avons connus. Et le marché lui-même s’accommode assez mal des à-coups partisans, idéologiques. J’attends donc une écoute attentive des acteurs de terrain. La première mesure que je souhaite voir prendre c’est un réexamen objectif de la loi Alur de mars 2014 élaborée par un esprit trop partisan pour répondre à un vrai problème de logement en France. Cette loi comprend des centaines de décrets dont 400 ont été publiés juste avant l’entrée en fonctions du nouveau gouvernement, sans aucune concertation avec les professionnels. Tout n’est pas à jeter mais à réexaminer. Certains décrets doivent être abrogés comme l’encadrement des loyers. À l’inverse, d’autres doivent être survitaminés comme le renforcement de l’obligation de formation des professionnels.

Faciliter l’accès au crédit pour les primo-accédants

Aujourd’hui, 80 % des embauches se font en CDD. Ces personnes n’ont pas accès à la propriété car elles n’ont pas accès au crédit. Il est temps que les banquiers se mettent à la page. Un dispositif de type Visale serait le bienvenu pour  garantir le prêt des primo-accédants. Il est également urgent de mettre les honoraires des agents immobiliers à la charge du vendeur. La majorité des acheteurs considèrent que ce sont eux qui les payent, et avec 8 000 euros en moyenne pour trois visites, ils estiment que les professionnels sont très bien payés. Ce qui est mauvais pour l’image de la profession.

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