Une campagne présidentielle qui n’affecte pas le volume des ventes selon le bilan Guy Hoquet du 1er trimestre

Les prix, tout comme les volumes de transactions, sont en nette hausse au 1 er trimestre 2017 : une tendance qui confirme celle de 2016. Si les taux restés bas sont pour grande partie l’explication de ce phénomène, il ne faut pas pour autant négliger un second facteur de taille : celui de la tension entre l’offre et la demande.

 

L’augmentation de l’activité, ainsi que la hausse des prix, se confirment

L’année 2016 a été exceptionnellement bonne en termes de nombre de transactions, et a témoigné d’une hausse des prix dans l’immobilier ancien. Au 1er trimestre 2017, ces chiffres sont confirmés, et accentués. En hausse de 11,5% en 2016, le volume de transactions confirme son augmentation à fin mars 2017, à +15% sur le territoire français.

Cette augmentation de l’activité en nombre de ventes est particulièrement notable à Paris (+17%), mais également en province (+15,5%), témoignant notamment de la baisse des taux tout au long de 2016. Dans cette logique, les prix au m² sont en augmentation partout en France, et notamment à Paris, où ils affichent +5,2%. En province également, la hausse est sensible : 2,3%. Le prix moyen de vente des biens lui aussi est en augmentation : il est de 421 240 € à Paris, de 165 972€ en province et de 197 243€ au global en France.

Les ventes se font plus rapidement, passant de 95 jours en moyenne en France en 2016, à 89 jours en 2017. A Paris, par rapport à 2016, les ventes se font plus rapidement de 4 jours, et de 6 jours en province.

Autre donnée notable, portés par la baisse des taux, les Français achètent plus grand, de 2,4 m² au niveau national, de 1m² à Paris et de 2m² en province.

Si les investisseurs représentent, comme en 2016, 18% des acquéreurs, les primo-accédants, eux, sont davantage représentés : 42% du marché au 1er trimestre 2017 contre 41% en 2016.

La hausse des prix est cependant contrastée

Si les prix augmentent au niveau national, la hausse en province revêt une réalité plus contrastée. En effet, l’augmentation constatée de 2,1% cache des réalités locales différentes : certaines villes sont en effet marquées par des hausses (Bordeaux, Nantes, Nancy, La Rochelle, Montpellier, Toulouse, Lyon, Reims) tandis que d’autres sont marquée par une stabilisation voire une légère baisse des prix (Grenoble, Dijon, Orléans, Perpignan, Aubenas, Orange, Tours). Ces réalités locales peuvent s’expliquer par les différences d’attractivité entre les agglomérations : certaines bénéficiant de nouvelles liaisons de transport, d’un dynamisme économique, d’une image positive, où à l’inverse moins positive en raison de la baisse de l’activité, de l’accessibilité, ou des services publics dans d’autres territoires.

Les taux ne sont pas les seuls responsables de cette tendance

Ce sont donc les villes les plus dynamiques qui sont marquées par la hausse des prix. Ces mêmes villes connaissent en effet une forte demande, qui crée un déséquilibre vis-à-vis de l’offre. Le réseau constate ainsi que si les acquéreurs sont plus nombreux de 20% au 1er trimestre 2017, les biens à vendre sont moins nombreux de 15%.1 Ainsi, le rapport de force en faveur de l’offre crée, logiquement, une pression sur l’activité et donc sur les prix. Alors que 2016 était déjà une année record avec 850 000 transactions, on peut s’attendre, dans ce contexte, à un pic d’activité en 2017.

Si la demande est plus forte, et notamment parce que le contexte est favorable aux acquéreurs, l’offre est moins présente à cause, entre autre, d’une fiscalité qui assomme les vendeurs, dans les cas de vente d’une résidence secondaire, d’un bien locatif ou d’un terrain par exemple : « Alléger la fiscalité sur les plus-values en cas de revente de la résidence secondaire, sur la revente de terrain, et de l’IRA (indemnités de remboursement anticipé) devient urgent pour rétablir un marché plus équilibré », commente Fabrice Abraham, Directeur Général du réseau Guy Hoquet. « Par contre, contrairement à ce qu’on a pu observer dans le passé, on voit que les échéances présidentielles n’ont pas bloqué les projets immobiliers des Français, signe que ces derniers n’attendent que du mieux en termes de fiscalité immobilière à l’avenir », précise le dirigeant.

Et la location ?

Au 1er trimestre 2017, le loyer moyen relevé dans le réseau Guy Hoquet l’Immobilier est de 625 € en France contre 600€ en 20142 . En un an, les loyers sont en stagnation, voire en légère augmentation selon le réseau : ils augmentent de 0.75% en France, de 0.78% en Ile-deFrance, et de 0.57% en province. « Depuis 10 ans, l’augmentation des loyers a ralenti, passant d’une évolution annuelle moyenne de +4% de 1998 à 2006, à +1,5% entre 2007 et 2012, puis +0,2% entre 2013 et 2014, et enfin, à +0.6% en 2015 », observe le directeur Général. « Nous avons souhaité observer le marché locatif, au 1 er trimestre 2017, afin de mieux cerner et comprendre les besoins des locataires, qui sont nos clients au même titre que les acquéreurs ou vendeurs de biens immobiliers. Nous avons ainsi souhaité enquêter sur leurs attentes vis- à-vis des professionnels et des politiques à l’occasion d’un sondage mené avec Harris Interactive, et dévoilé aujourd’hui », précise Fabrice Abraham.

*Selon les transactions enregistrées dans le réseau Guy Hoquet l’Immobilier entre le 25 mars 2016 et le 25 mars 2017

 

 

 

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