« La trajectoire du salon RENT, c’est d’être européen ! » Stéphane Scarella, directeur du salon.

À vos agendas ! Le salon RENT, dédié aux innovations dans le domaine de l’immobilier, se déroulera les 20 et 21 octobre prochains, au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à Paris. Une édition pour la première fois hybride, qui fera la part belle aux acteurs de la Proptech. Explications de Stéphane Scarella, directeur du salon.

Comment se présente la nouvelle édition de RENT ?

Même si elle nous a forcé à reporter l’édition 2020 de RENT, la crise sanitaire a été une opportunité pour accélérer la digitalisation du salon. La pandémie nous a encouragé à passer d’un canal à l’autre. En novembre 2020 et en avril 2021, nous avons par exemple organisé les « Proptech Digital Days by RENT », au cours desquels nous avons réuni, en ligne, 12 000 professionnels de l’immobilier. En toute logique, la 9e édition du salon RENT portera, elle aussi, ses évolutions. Elle sera hybride, c’est-à-dire qu’elle se déroulera à la fois de manière physique, dans le pavillon 6 du Parc des Expositions, et de manière digitale, via notre plateforme en ligne qui permettra aux internautes de visionner les ateliers, conférences… et via une chaîne TV, la « RENT Channel ».

En quoi consistera cette chaîne TV ?

Nous croyons beaucoup dans la puissance du média TV, qui devrait participer à la montée en gamme du salon. Ainsi, pour la première fois, nous allons installer un studio de 130 m2 dans le pavillon, qui aura sa propre programmation et tonalité. Ce canal donnera au salon une caisse de résonnance supplémentaire. En plus d’être diffusée en direct sur notre plateforme, la « RENT Channel » sera déclinée sur nos sites médias, notamment sur le Journal du Net, afin de permettre au plus grand nombre de suivre les contenus proposés. Cette logique cross-canal que nous mettons en œuvre est d’autant plus importante que, cette année, les professionnels étrangers ne pourront pas se rendre sur le salon. Or, en 2019, ils représentaient 12 % de notre visitorat.

Les restrictions sanitaires pourraient-elles freiner les visiteurs ?

En Suisse, où nous venons d’organiser la 2e édition du salon RENT, le passe sanitaire n’a pas freiné les visiteurs. Plus de 1100 ont répondu à l’appel. Et pourtant, la période, axée sur la relance, était un momentum pour les professionnels de l’immobilier. Je pense donc avec beaucoup d’humilité que ce sera la même chose pour l’édition parisienne. Le protocole sanitaire est désormais acceptable pour les visiteurs et les restrictions s’allègent au fil des semaines. Tout porte à croire que nous pourrons même organiser des moments de convivialité comme des afterworks. Nous n’avons donc pas revu nos objectifs à la baisse. En 2019, nous avions accueilli 9000 visiteurs. Cette année, nous devrions accroître ce chiffre, notamment grâce au digital, et ainsi délivrer toujours plus de leads aux exposants.

Quelles thématiques feront, cette année, l’objet de conférences ?

Au total, une quarantaine de conférences seront organisées. Elles porteront à la fois sur des sujets pratico-pratiques comme le fichier partagé ainsi que sur des sujets plus « inspirationnels » comme l’urbanité, la smart city, la réversibilité des logements, l’économie de l’usage, le sens du client, les nouveaux modèles des agences immobilières… Notre objectif est de permettre aux agents immobiliers, notaires, syndics, promoteurs et constructeurs d’alterner entre des sujets opérationnels et prospectifs. Certaines conférences porteront également sur des sujets d’actualité : le député Mickaël Nogal viendra par exemple expliquer les impacts de la loi « Climat et Résilience » sur l’immobilier neuf et ancien. Plusieurs ministres et candidats en campagne sont attendus et les bienvenus pour découvrir la Proptech et ses acteurs.

Le salon RENT est traditionnellement tourné vers les start-up. Comment les valoriserez-vous ?

Au cours des 18 derniers mois, les start-up n’ont pas eu de fenêtre de visibilité, crise sanitaire oblige. Notre rôle est donc de mettre en place un triptyque entre ces start-up, les industriels et les fonds d’investissement. Cette année, nous installerons donc deux villages dédiés aux start-up au sein du pavillon. Une application mobile leur permettra de prendre RDV avec les représentants des 15 fonds d’investissements présents. Nous leur permettrons également de pitcher en introduction des grandes conférences afin d’avoir un maximum de visibilité. Enfin, nous organiserons deux concours : celui de la start-up RENT ORPI, qui vise à récompenser la société présentant l’innovation la plus prometteuse pour l’immobilier ainsi que le trophée de l’innovation FF2i, qui valorise les meilleures innovations du salon. Au total, sur les 450 start-up de la Proptech, nous en recevrons 120.

Le salon monte en puissance d’année en année. Quel est l’avenir pour RENT ?

La trajectoire de RENT c’est d’être européen ! Notre ambition est de continuer à créer des déclinaisons internationales du salon. Après la Suisse, nous souhaitons exporter le label RENT en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni… Le fait qu’il soit désormais sous le haut patronage d’Emmanuel Macron, président de la République, devrait lui donner encore plus de crédit, en France comme à l’international.

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Propos recueillis par Aurélie Tachot

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