Un ajustement technique aux effets immédiats
La réforme du DPE prévue pour 2026 repose sur un changement clé du mode de calcul : la baisse du coefficient de conversion de l’électricité. Jusqu’ici, ce paramètre pénalisait fortement les logements recourant à ce mode de chauffage, impactant mécaniquement leur classement énergétique.
À compter du 1er janvier 2026, cette évolution permettra à de nombreux logements d’améliorer leur étiquette DPE sans modification du bâti ni travaux réalisés, simplement par l’application des nouvelles règles de calcul.
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Des millions de logements concernés par un reclassement
L’ampleur de la réforme est considérable. Près de la moitié des logements chauffés à l’électricité devraient voir leur classement énergétique évoluer, représentant environ 7 millions de logements au niveau national.
Parmi eux, 850 000 logements actuellement classés F ou G sortiraient du statut de passoire énergétique. Un changement structurant dans un contexte réglementaire marqué par des contraintes croissantes sur la location des biens les moins performants.
Pour les professionnels de l’immobilier, cette évolution est susceptible d’influencer :
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la perception de la valeur des biens,
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les stratégies de mise en vente,
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l’arbitrage entre travaux et arbitrages patrimoniaux.
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Dans ce contexte, certains outils permettent d’anticiper l’impact de la réforme sur un bien donné. Un simulateur en ligne, comme celui proposé par Casam, permet par exemple d’estimer l’évolution possible d’un DPE à partir des nouvelles règles applicables en 2026. 👉 https://actualise-ton-dpe.casam-pro.com/
Le logement étudiant particulièrement impacté
Autre effet notable de la réforme : son impact sur le parc de logements étudiants. Environ 33 % de ces logements gagneraient au moins une classe énergétique à partir de 2026.
Cette amélioration s’explique par la typologie du parc étudiant, majoritairement composé de petites surfaces chauffées à l’électricité, jusqu’ici fortement pénalisées par le DPE. Ce reclassement pourrait redonner de l’attractivité à certains biens, notamment dans les zones tendues où la demande reste forte.
Un nouveau rôle de conseil pour les professionnels
Si cette réforme constitue une opportunité pour fluidifier le marché, elle impose aussi un devoir de pédagogie accru. Le gain de classe énergétique résulte d’un changement méthodologique et ne reflète pas nécessairement une amélioration concrète de la performance thermique du logement.
Dans ce contexte, les professionnels devront être en mesure d’expliquer :
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la nature du reclassement,
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ses conséquences réglementaires,
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ses limites en matière de confort et de consommation réelle.
Maîtriser ces subtilités sera essentiel pour sécuriser les transactions et maintenir une relation de confiance avec les clients.
À retenir
Une réforme du DPE applicable au 1er janvier 2026
Un reclassement massif des logements chauffés à l’électricité
850 000 passoires énergétiques requalifiées
Un tiers du parc étudiant concerné
Des impacts directs sur la vente, la location et le conseil immobilier
Conclusion
La réforme du DPE de 2026 modifie en profondeur la lecture énergétique du parc immobilier français. Pour les professionnels, elle représente à la fois une opportunité commerciale et un enjeu de crédibilité.
Anticiper ses effets et en maîtriser les implications sera déterminant pour accompagner efficacement les clients dans leurs projets immobiliers.
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