Achat immobilier : les futurs acquéreurs n’ont pas le goût des gros travaux !

Qui sont ces futurs acquéreurs qui se disent prêts à relever le défi des travaux? Et pour ceux qui se lancent véritablement, quel est le budget accordé ? Entre intention et réalité, quel est le visage de la rénovation immobilière en France ? Elements de réponse avec Logic-Immo.com et Empruntis.

 

Qui sont les acquéreurs qui se disent prêts à acheter un bien avec travaux ? Et les anti-travaux ? Quelle part représente les travaux dans l’achat et quel budget leur est accordé ?

Une récente étude réalisée par Logic-Immo et Empruntis décrypte la perception des Français sur l’achat d’un bien immobilier à rénover.

 

3 futurs acquéreurs sur 10 disent oui aux gros travaux de rénovation…

Les « pro-travaux » : ils sont 3 futurs acquéreurs sur 10 à se dire prêts à faire de gros travaux de rénovation (extension, toiture, assainissement, électricité). Ils sont avant tout jeunes (54% ont moins de 35 ans), la moitié (51%) achète pour la première fois, et ils vivent majoritairement en famille (65% de ménages de plus de deux personnes). Ils recherchent avant tout une maison (76%), et privilégient à 49% le cachet de l’ancien.

… mais plus de la moitié sont frileux

Les « anti-travaux » : ils sont plus de la moitié des futurs acquéreurs (52%) à s’affirmer réticents à acheter un bien nécessitant d’importants travaux, même si l’offre est intéressante. 62% d’entre eux ont plus de 35 ans, ils sont majoritairement secundo-accédants (56%) et vivent en ménages réduits (moins de deux personnes pour 47% d’entre eux). Ils recherchent une maison pour plus de la moitié (57%).

Près d’1 acheteur sur 3 prévoit une enveloppe budgétaire pour les travaux

Dans la réalité, près d’un acheteur sur trois prévoit une enveloppe budgétaire pour les travaux. En moyenne, les travaux comptent pour 14% du coût global de l’acquisition (bien et travaux) pour un achat seul, et pour 13% pour un achat à deux. Le montant moyen des travaux oscille entre 24 178 euros pour un achat seul et 32 833 euros pour un achat à deux.

« Avec un parc immobilier français vieillissant, intégrer un budget pour les travaux dans son projet c’est faire preuve de lucidité. Les futurs acquéreurs semblent bien conscients de l’état du marché puisque 3 futurs acquéreurs sur 10 se disent prêts à effectuer des gros travaux de rénovation ou d’extension lorsqu’ils sont interrogés au cours de leur recherche d’un bien. Une perception qui se confirme dans la réalité puisqu’ils sont 31% à prévoir une enveloppe budgétaire pour les travaux lors de leur demande de financement », explique Cyril Janin, Directeur Général du portail d’annonces immobilières Logic-Immo.com et porte-parole de l’Observatoire du Moral Immobilier.

« Aujourd’hui, l’achat d’un bien avec travaux représente plus une envie et un état d’esprit qu’un levier d’économie pour les acquéreurs. Nous constatons que l’enveloppe d’acquisition est similaire voire inférieure lorsqu’on achète un bien sans travaux, avec des secundo-accédants qui ont un projet  de 5 à 11% plus cher pour un bien avec travaux et des primo-accédants qui ont un budget quasi identique avec ou sans travaux. Le PTZ dans l’ancien peut constituer un levier de financement supplémentaire, même si à l’heure actuelle, seuls 2% de nos emprunteurs en bénéficient. Son éventuel élargissement à 30 000 communes en 2016 pourrait faciliter l’acquisition de biens anciens à rénover pour les primo-accédants », explique Cécile Roquelaure, Directrice communication et étude d’Empruntis. ©byBazikPress

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