Quand on parle d’extinction de la 2G et de la 3G, on pense d’abord aux vieux téléphones portables. Mais le sujet dépasse largement la nostalgie des Nokia 3310. Car des centaines de milliers d’ascenseurs français reposent encore sur ces réseaux pour assurer leur système d’alerte obligatoire.
Or, sans liaison fonctionnelle avec un service d’intervention, la réglementation est claire : un ascenseur doit être mis à l’arrêt. D’après la Fédération des Ascenseurs, environ 50 % du parc français (650 000 appareils au total) serait concerné. Un chiffre qui doit retenir l’attention des gestionnaires de copropriété, garants de la sécurité des occupants et responsables en cas de défaillance.
Un calendrier serré
Les opérateurs télécoms ont annoncé la fermeture progressive :
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2G : fin 2026 (Orange : dès le 31 mars 2026, SFR et Bouygues à la même échéance)
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3G : entre fin 2028 et fin 2029 selon les opérateurs
Autrement dit, il reste moins de deux ans pour recenser, informer et engager les mises à niveau nécessaires.
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Mobilisation collective et nouvelles obligations
Valérie Létard, ministre chargée du Logement, a adressé un courrier aux organisations professionnelles afin de lancer une mobilisation générale. Les préfets seront également sollicités pour impliquer les acteurs locaux.
En parallèle, des évolutions réglementaires vont être mises en consultation pour renforcer les obligations des ascensoristes et des propriétaires :
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Information obligatoire : lors de la visite de maintenance (toutes les 6 semaines), l’ascensoriste devra signaler si le système repose sur la 2G ou la 3G.
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Mise à niveau : celle-ci devra être effectuée lors du contrôle technique quinquennal, afin de réduire progressivement le nombre d’ascenseurs à risque.
Un registre national d’identification des ascenseurs est également en préparation pour mieux suivre l’évolution du parc.
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Et les gestionnaires dans tout ça ?
Pour les syndics et administrateurs de biens, cette transition représente un nouveau chantier à intégrer dans la gestion courante :
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Vérifier dès maintenant les carnets d’entretien et interroger les ascensoristes ;
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Informer clairement les copropriétaires sur les obligations légales et les risques en cas de non-conformité ;
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Anticiper les budgets nécessaires pour éviter d’avoir à expliquer un jour pourquoi un ascenseur reste immobilisé pour cause… d’obsolescence numérique.
On peut légitimement se demander : quel est le rapport entre l’extinction des réseaux 2G/3G et le métier d’administrateur de biens ? La réponse est simple : sans mise à niveau, les ascenseurs du parc immobilier français risquent de décrocher bien plus vite que vos vieux téléphones à clapet !
Pour en savoir plus, consultez le guide pratique édité par le Ministère de l’Industrie et de l’Energie.
Source : Ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation