Un marché locatif tendu qui pousse à repenser les pratiques
Le marché de la location connaît depuis deux ans une forte tension : raréfaction de l’offre, rotation faible des locataires, et dossiers de candidature de plus en plus complexes. « Dans certains secteurs, il suffit d’un bien mis en location pour recevoir des centaines d’appels », constate Aurélie Miribel, présidente de Gest’in. À cela s’ajoute un marché de la transaction bloqué, qui détourne vers la location des ménages initialement candidats à l’achat.
La dirigeante poursuit : « De fait, il n’est pas rare qu’un bien soit acheté pour être mis en location : pour l’agence, c’est souvent un premier pas vers la gestion locative, afin d’accompagner son client tout au long de son parcours immobilier ». Une démarche qui répond aussi à un enjeu stratégique : « Si une agence ne propose pas la gestion, elle prend le risque de voir son client partir à la concurrence », ajoute-t-elle.
Dans ce contexte, la gestion locative reste un relais de croissance essentiel pour les agences. « Lorsque la transaction ralentit, la gestion locative demeure une activité stable, valorisante et génératrice de revenus récurrents », rappelle Aurélie Miribel.
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Une externalisation de la gestion locative taillée pour les agences
Historiquement connu pour son service de gestion locative en nourrice, Gest’in franchit un cap en lançant à la rentrée un service de gestion en back-office. Le principe : permettre aux agences titulaires de la carte G de conserver leurs mandats sous leur nom et leur carte professionnelle, tout en confiant à Gest’in la gestion comptable et contentieuse en marque blanche.
« Certains professionnels ne souhaitent pas confier leurs mandats à une structure externe, mais veulent déléguer les tâches chronophages. Avec le back-office, nous pouvons leur dire oui », explique Julie Laporte, chargée de développement et de formation. Dans ce modèle, Gest’in assure en marque blanche la partie comptable et contentieuse (quittancement et encaissement des loyers, régularisation de charges, relances en cas d’impayés, gestion contentieuse, etc.), tandis que l’agence garde la main sur la relation client et le suivi global. Concrètement, les clients finaux continuent à recevoir une communication sous l’identité de l’agence, tandis que les professionnels visualisent toutes les opérations via un extranet dédié.
Les premiers retours sont positifs. « Nos clients nous disent leur soulagement : ils peuvent se recentrer sur le terrain, l’animation commerciale et la relation client, tout en étant libérés du poids administratif », rapporte Julie Laporte. Pour les agences déjà dotées d’un parc conséquent, ce service représente aussi une solution face aux difficultés de recrutement et au turnover des gestionnaires locatifs.
Avec ce dispositif, Gest’in confirme sa volonté de s’adapter aux attentes variées des professionnels. « Nourrice ou back-office, nous voulons offrir aux agences la sérénité nécessaire pour développer leur activité, en leur laissant le choix du modèle qui leur convient », conclut Aurélie Miribel.
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