Edito JDA 32

D ’accord, les années d’élections  présidentielles sont rarement  de grands crus pour l’immobilier. Mais le moins qu’on  puisse dire c’est que 2012 démarre sous  le signe d’une crispation sans précédent.  D’abord, parce que que le tribut  demandé  à la pierre en cette période de crise des  finances publiques est lourd. Le deuxième  plan de rigueur Fillon (p.4) touche sévèrement l’immobilier. Et même si les sénateurs  obtiennent le maintien du PTZ dans l’ancien, toujours à l’étude à l’heure où nous  bouclons, le recentrage du dispositif sur le  neuf et la suppression du Scellier assombrissent fortement les perspectives. Sans parler  de l’alourdissement de la taxation sur les  plus-values (p.22) qui contribue à la raréfaction de l’offre dans les marchés tendus. Ensuite parce que la crise de la dette et les nouveaux ratios prudentiels liés notamment  à la mise en œuvre de Bâle III, entraînent  aussi une raréfaction de la production de  crédits (p.6). Ce qui va encore creuser le  déficit de logements à 900 000 unités. « La  crise du logement est devant nous » martèle  l’économiste Michel Mouillart. Ajoutez  à cela, la loi Lefebvre promulguée au nom  de la sacro-sainte défense des  consommateurs, mais qui ne protége finalement ni les particuliers, ni les agents immobiliers, et vous comprendrez le blues de la profession (p.11). Elle s’est mobilisée d’une seule voix, via notamment des pétitions on-line  et sur les réseaux sociaux, pour protéger le mandat exclusif et sa survie. Et dire qu’il y a près de cinq ans, le nouveau président de la  république, Nicolas Sarkozy, promettait une France de propriétaires…

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