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« La réforme du PTZ va dans le bon sens mais… il reste des progrès à faire », Yann Jehanno, Laforêt Immobilier

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Pour Yann Jehanno, directeur exécutif du réseau d’agences immobilière Laforêt, la réforme du Prêt à Taux Zéro (PTZ) qui entre en vigueur au 1er janvier 2016 est plutôt une bonne nouvelle.

photo : jehanno

JDA : Avez-vous été surpris par l’annonce du gouvernement d’élargir le PTZ ancien à l’ensemble du territoire ?

Yann Jehanno : Non, cette extension était dans les tuyaux depuis quelques semaines puisque François Hollande avait évoqué la possibilité de l’étendre à 30 000 communes, soit l’ensemble de la zone C. D’ailleurs, la profession militait depuis un bon moment pour que ce PTZ soit étendu à l’ensemble du territoire et non pas limité aux bourgs ruraux. Rappelons que le PTZ avait été relancé dans l’ancien en janvier dernier mais ne concernait qu’un peu moins de 6000 communes de moins de 10 000 habitants. Une incohérence puisqu’on demandait à de jeunes ménages, des primo-accédants, d’acquérir leur premier logement dans des communes où il n’y a pas nécessairement de tissu économique, ni d’infrastructure et d’y réaliser d’importants travaux d’amélioration.

JDA : Cette mesure vous satisfait-elle ?

Yann Jehanno : C’est une bonne nouvelle mais la profession remettait en question la quotité de travaux à réaliser pour bénéficier de ce PTZ ancien et, sur ce point, nous n’avons pas été entendus. Les 25 % de travaux à effectuer dans les 3 ans qui suivent l’achat immobilier sont maintenus. Ce qui reste problématique puisque lorsqu’un acquéreur consacre une enveloppe à la réalisation de travaux dans son logement, celle-ci excède rarement 10 à 12 % du prix de l’acquisition. Dans la pratique, on reste donc très en-deça du montant minimum des travaux d’amélioration qui doivent atteindre 25% du coût total de l’acquisition pour prétendre au PTZ.

JDA : Qu’auriez-vous souhaité ?

Yann Jehanno : Evidemment, nous sommes conscients qu’il faut participer à la rénovation du parc immobilier existant mais on aurait pu diminuer la quotité de travaux et préconiser des travaux de rénovation des travaux de rénovation énergétique afin d’en garantir la conformité. Toutefois, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain : depuis plusieurs mois, le gouvernement mène des réformes pragmatiques et attendues ; il semble avoir une bonne lecture des problématiques du marché de l’immobilier neuf et existant. Il a simplifié au mois d’août, par le biais de l’ordonnance Pinel, les formalités liées aux transactions des lots en copropriété. Donc le diagnostic est plutôt bon et après les incohérences de la loi Alur, ça fait du bien ! Malgré tout, ce qui est dommage, c’est qu’il ne s’intéresse encore qu’aux primo-accédants en oubliant les autres acteurs du marché que sont les secundo-accédants et les investisseurs.

 propos recueillis pas Olivia Delage©byBazikPress

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