La présidente du réseau Orpi prend position pour la transparence des données immobilières

Christine Fumagalli se dit favorable à l'initiative du gouvernement de rendre publics les données immobilières. Elle rappelle toutefois le rôle essentiel des professionnels du secteur.

Mercredi 24 avril, l’État a rendu publique la base des transactions immobilières établie par l’administration fiscale (lire notre article ici). Ce sont donc 15 millions de données immobilières accessibles à tous sans condition, qui pourront notamment aider à l’évaluation d’un bien. Pour Christine Fumagalli, présidente d’Orpi, il est important de « prôner la transparence des données immobilières ».

Plus de transparence pour les consommateurs

Pour la présidente du réseau coopératif, l’ouverture de cette base de données est une preuve de volonté de transparence de la part de l’État : « Cette initiative va apporter de la transparence aux consommateurs, et nous nous en félicitons chez Orpi, explique-t-elle. Nous sommes, en ce qui nous concerne, déjà dans une démarche de partage des données immobilières : notre estimateur, accessible à tous sur orpi.com depuis 2016, permet d’obtenir la fourchette de prix d’un bien sur la base de données variées.  Nous compilons l’expérience de notre réseau, qui a logé environ 5 millions de personnes en un peu plus de 50 ans, à nos données et des données extérieures, notamment de l’Insee. »

Une donnée de référence qui ne remplace pas l’estimation de l’agent immobilier

« Aujourd’hui, tous les vendeurs qui poussent la porte d’Orpi ont déjà une idée du prix auquel ils veulent vendre leur appartement ou leur maison, continue la présidente. Cette base de données sera une source d’informations supplémentaire pour eux, et leur donnera des repères ».

Par exemple, grâce à cette base de données, un(e) vendeur(se) pourra constater que, dans l’immeuble voisin, un appartement de la même superficie que le sien s’est vendu à 400 000 €, 2 ans plus tôt.  « Néanmoins, rien ne remplacera le regard expert d’un agent immobilier. Le marché fluctue, les prix au m2 évoluent, et surtout d’autres facteurs entrent en compte dans l’estimation du prix d’un appartement. Par exemple : les charges de copropriété, l’année de construction de l’immeuble et son entretien, l’étage, l’exposition, les travaux effectués dans l’appartement… C’est l’ensemble de ces critères qui permettent à un professionnel d’estimer un bien au juste prix et de bien conseiller son client. »

Selon Orpi, cet outil va permettre à chacun d’affiner les estimations, mais le vendeur comme l’acquéreur auront toujours besoin d’un conseil et d’un accompagnement professionnel pour leur projet immobilier.

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