DPE : quels départements recensent le plus de passoires énergétiques ?

Alors que les premiers effets de La Loi Climat et Résilience arrivent à grands pas avec l'interdiction de la location des logements les plus énergivores dès 2023, SeLoger et Meilleurs Agents ont mené l’enquête pour connaître la quantité de passoires énergétiques en France et les départements qui en dénombrent le plus. Focus.

Pour rappel, une passoire énergétique est un logement dont le critère DPE, F ou G, indique une top importante consommation d’énergie et d’émission de gaz à effet de serre. Dès l’année prochaine, il sera ainsi interdit de louer des biens étiquetés G au DPE et consommant plus de 450 kWh/m²/an.

A noter que sur le territoire français, hors Outre-mer, le nombre de passoires thermiques oscille entre 4,9 et 7 millions parmi les 29 millions de logements dénombrés dans l’Hexagone. Entre 17 et 24 % du parc immobilier sont ainsi concernés par une consommation énergétique excessive. « Rien que sur l’année 2021, 12,9 % des biens proposés à la vente sur nos sites tombaient dans la catégorie – guère enviée – des passoires thermiques », révèle ainsi le Groupe SeLoger.

La perspective de l’interdiction de location à laquelle devront se soumettre les propriétaires de logements gourmands en énergie semble les avoir poussés à s’en débarrasser au plus vite, entraînant ainsi une concentration de passoires thermiques mises en vente sur le marché. Selon les chiffres analysés par SeLoger, la part de biens étiquetés F ou G dans ses annonces immobilières de vente a ainsi bondi, passant de 10,5 % en 2019 à 12,9 % en 2021.

Une répartition inégale des passoires énergétiques

Selon l’enquête menée par SeLoger et Meilleurs Agents, les logements classés F ou G sont très largement surreprésentés dans les départements montagneux tels que les Hautes-Alpes et le Cantal, et a contrario plus clairsemés sur le littoral. Un constat qui pourrait, notamment, s’expliquer par des besoins en chauffage plus importants en montagne que dans les départements côtiers. De même, la clémence du climat pourrait être la cause de la faible présence de logements énergivores dans le sud de la France. Ainsi, selon les annonces immobilières qui ont été publiées en 2021 sur les portails du Groupe SeLoger, près de 38 % des appartements mis en vente dans le département des Hautes Alpes étaient des passoires énergétiques, alors que dans le département de Haute Garonne, la part de logements étiquetés F ou G se limitait à seulement 3 %. Sur le marché des maisons, alors que dans le Cantal, 37 % des annonces concernaient une passoire thermique ; dans le Gard, la part de biens énergivores ne dépassait pas les 3 %.

Bien entendu, si les températures locales, l’altitude et la nature du climat entrent, incontestablement, en ligne de compte, l’importance des facteurs comme la superficie du bien, son étage, son mode de chauffage ou encore sa date de construction sont également non négligeables. Ainsi, force est de constater que la part des biens classés F et G, parmi les annonces en 2021, atteint 19,7 % à Paris où l’immobilier ancien est fortement représenté, là où elle est seulement de 12,9 % au niveau national.

Appartements : les 3 départements où SeLoger recense le plus de passoires thermiques en 2021

  1. Hautes-Alpes (38 %)
  2. Lozère (36 %)
  3. Alpes-de-Haute-Provence (32 %)

Maisons : les 3 départements où SeLoger recense le plus de passoires thermiques en 2021

  1. Cantal (37 %)
  2. Creuse (35 %)
  3. Lozère (30 %)

Appartements : les 3 départements où SeLoger recense le moins de passoires thermiques en 2021

  1. Haute-Garonne (3 %)
  2. Var (3 %)
  3. Gard (3 %)

Maisons : les 3 départements où SeLoger recense le moins de passoires thermiques en 2021

  1. Gard (3 %)
  2. Var (4 %)
  3. Aude (4 %)

 

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