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Tension locative : des chiffres clés pour illustrer le parcours d’obstacles des locataires

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Face à un marché de la location sous tension, accéder à un logement devient de plus en plus complexe pour les ménages français, y compris pour de nombreux étudiants encore en quête de solution alors que l’année universitaire a commencé. Loyers trop lourds, frais d’agence jugés excessifs, conditions de location parfois illégales et défiance mutuelle entre locataires et propriétaires bailleurs façonnent une relation souvent fragile. Autant d’éléments que les agents immobiliers doivent avoir en tête pour comprendre les évolutions du marché locatif.

Location : un parcours d’obstacles pour locataires et bailleurs

Une récente enquête menée par FLASHS pour Zelok met en lumière les difficultés croissantes rencontrées par les locataires comme par les bailleurs. Ce qu’il en ressort ? Une pression budgétaire qui pèse sur les locataires, une rareté de l’offre et des exigences renforcées des bailleurs alimentent une spirale où la méfiance réciproque conduit à des pratiques parfois discutables, voire illégales. Comme le constate Léa Paolacci, chargée d’études chez FLASHS, « l’accès au logement en France s’apparente aujourd’hui à un véritable parcours d’obstacles ».

Zoom sur quelques chiffres et pratiques révélatrices de l’état du marché locatif !

Des loyers qui pèsent lourd

Un grand nombre de ménages consacrent une part disproportionnée de leurs revenus au paiement du loyer, au détriment de leur équilibre financier et de leurs projets de vie. En effet, quatre locataires sur dix (41 %) consacrent plus du tiers de leurs revenus au loyer. Cette situation est particulièrement marquée pour les ménages aux revenus inférieurs à 1 300 € par mois.

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Des agences immobilières souvent contournées

Si les agences immobilières restent très présentes dans la recherche de logement (33 % des locataires les privilégient, 42 % combinent agences et particuliers), elles sont souvent critiquées pour leurs frais d’agence jugés trop élevés. Deux tiers des locataires qui préfèrent traiter directement avec un bailleur particulier évoquent ce motif.

Autre phénomène marquant : 30 % des locataires ont déjà signé une location sans visiter le bien ni rencontrer le propriétaire – une pratique surtout répandue chez les 18-34 ans.

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Des conditions de location parfois abusives

De fait, dans un marché tendu, les exigences des propriétaires bailleurs se multiplient : CDI demandé dans 77 % des cas, revenus supérieurs à trois fois le loyer pour 64 % des locataires interrogés.

Plus préoccupant, certains témoignent d’avoir dû verser une part du loyer « au noir » (16 % des locataires, 29 % des bailleurs reconnaissent la pratique) ou d’avoir fait face à des critères discriminatoires. Être d’une origine ou d’une nationalité particulière a été exigé à 15 % des locataires actuels ou passés. 27 % des propriétaires bailleurs disent appliquer ce critère.

Une sécurité qui peut parfois laisser à désirer

Alors que les risques d’usurpation d’identité augmentent, seule une partie encore minoritaire des locataires prend des précautions :

  • 44 % vérifient l’identité du propriétaire,
  • 31 % filigranent leurs documents,
  • 25 % passent par des plateformes spécialisées pour sécuriser leur dossier de location.

Tension locative : des chiffres clés pour illustrer le parcours d’obstacles des locataires

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Entre résignation et contournements

Plus de six locataires sur dix (62 %) admettent avoir déjà cédé à des pratiques abusives pour obtenir un logement, comme verser un acompte (39 %), présenter plusieurs garants (38 %) ou proposer un loyer supérieur (22 %).

De leur côté, certains candidats à la location vont jusqu’à falsifier leurs dossiers : 26 % reconnaissent une fausse déclaration, qu’il s’agisse de gonfler leur fiche de paie, fournir un faux contrat de travail ou dissimuler leur situation personnelle. Une réalité que nombre de bailleurs disent constater régulièrement.

Conclusion

Le marché locatif en France se tend : loyers lourds, conditions de location plus strictes et méfiance accrue.

Dans ce contexte tendu, les agents immobiliers se trouvent en première ligne pour rétablir un climat de confiance. Leur rôle dépasse désormais la simple mise en relation : il s’agit de sécuriser les dossiers, de rappeler le cadre légal aux bailleurs comme aux locataires et d’apporter de la transparence dans un marché fragilisé. En s’imposant comme tiers de confiance, les professionnels peuvent non seulement fluidifier les locations, mais aussi renforcer la valeur ajoutée de leur accompagnement.

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