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Handicap et logement : ce que dit la loi ?

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À l’occasion de la 25e Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées qui se déroule du 15 au 19 novembre 2021, un petit rappel à la loi s’impose en matière d’obligations de la part du propriétaire bailleurs et de l’agent immobilier. Tour d’horizon de ce qu’il faut savoir…

photo : Husband with disabled wife moving to new flat

Gare à la discrimination

Refuser la location d’un bien à une personne en situation de handicap peut coûter cher. Toute discrimination au logement est en effet interdite et réprimée par la loi. L’article 1er de la loi du 6 juillet 1989 affirme ainsi le caractère fondamental du droit au logement et rappelle qu’« aucune personne ne peut se voir refuser la location d’un logement pour un motif discriminatoire défini à l’article 225-1 du code pénal ». Le handicap et la perte d’autonomie font partie des 20 critères discriminants. Considérée comme un délit pénal, la discrimination au logement est réprimée par la loi et peut donner lieu jusqu’à 45 000 euros d’amende et une peine de prison de 3 ans. La sanction est encourue par l’auteur de la discrimination : propriétaire ou agent immobilier.

Un préavis réduit

Si le préavis d’un bail classique de 3 ans est le plus souvent de 3 mois, sauf exception fixée par la loi, il est à rappeler qu’il est réduit obligatoirement à 1 mois pour toutes les personnes percevant l’allocation aux adultes handicapés, conformément à l’article 15 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989, modifié par l’article 82 de la loi n°2015-990 du 6 août 2015.

Droit à l’accessibilité

La loi handicap du 11 février 2005 a posé l’obligation d’accessibilité au logement des personnes handicapées. Les aménagements concernent les bâtiments d’habitation collectifs neufs et les maisons individuelles neuves affectées à la location ou à la vente, ainsi que les immeubles dans lesquels des travaux lourds sont réalisés ou des appartements par changement de destination sont créés.

A noter également que depuis la loi Elan entrée en vigueur le 1er octobre 2019, les locataires en situation de handicap ou en perte d’autonomie peuvent demander au propriétaire du logement l’autorisation de réaliser certains travaux d’adaptation. En cas d’absence de réponse dans un délai de 2 mois à compter de la date de réception de la demande en recommandé avec accusé de réception, le silence vaut décision d’acceptation. Enfin, si les travaux sont bien réalisés aux frais du locataire, le bailleur ne pourra pas en revanche exiger la remise en l’état des lieux au départ de ce dernier.

 

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