Immobilier de luxe : Paris remonte à la 5e place

Comme chaque année, Barnes, le réseau international d’immobilier de luxe, a publié un classement des villes les plus demandées par les personnes possédant un patrimoine minimum de plus de 820 000 euros. Et chez les plus fortunés aussi, la crise sanitaire a semble-t-il modifié les attentes…

« En 2022, le Barnes City Index n’a jamais été aussi varié, mettant en avant des progressions fulgurantes comme Madrid, Moscou et Prague, mais aussi des valeurs sûres traditionnelles comme Londres, New York et Tokyo. Le reflet des mutations engendrées par la crise sanitaire et surtout la capacité d’adaptation des grandes fortunes », commente Thibault de Saint Vincent, Président de Barnes.

A la tête de ce nouveau classement apparaissent cinq villes qui ont su convaincre les investisseurs à la fois pour leur attractivité et leurs fondamentaux : Miami, déjà surprise du Top 2020 où elle était 4e, s’arroge ainsi la 1re place, suivie par Austin qui bondit de la 24e à la 2e place. Tokyo reste bonne troisième, suivie par Genève qui progresse de la 8e à la 4e place et de Paris, remontant de la 7e à la 5e place.

A noter que la vielle Europe retrouve de son aura d’avant la crise sanitaire avec cinq villes dans le Top 10 : Genève, Paris, Londres, Madrid, Stockholm. Zurich, qui tenait la 1ere place en 2021, chute à la 11e place, victime de l’échauffement de son marché immobilier, tout comme Stockholm et Copenhague, qui sortent du Top 5.

La capitale française joue la remontada

« Après avoir maintenu le cap pendant une année 2020 de tous les risques, la Ville Lumière a prouvé sa valeur refuge, faisant de 2021 une année record, avec des hausses de 5 à 10 % pour les biens de qualité situés en étage élevé dans de beaux immeubles de standing et pour les biens avec terrasses et jardin. Ceux qui affichaient des défauts et des nuisances ont en revanche baissé de 10 à 15 % », analyse Thibault de Saint Vincent. Pour 1 million d’euros, il est possible d’acquérir un bien de 66 m2 dans le 6e ou 7e arrondissement.

Parmi les facteurs clés expliquant cette progression, le développement du Grand Paris Express et la perspective des Jeux Olympiques de 2024 semblent avoir également renouvelée l’attractivité de la capitale auprès des investisseurs. Avec une demande renforcée pour de plus grandes surfaces et des espaces extérieurs, attirant les acheteurs parisiens en quête d’une meilleure qualité de vie, l’engouement pour les Hauts-de-Seine et les Yvelines s’est également confirmé et même accéléré en 2021.

Des acquéreurs de plus en plus riches et jeunes

Autre fait parlant de l’étude mené par Barnes : les acquéreurs les plus fortunés sont non seulement de plus en plus riches, mais également de plus en plus jeunes.

La population des personnes ultrafortunées a ainsi augmenté de 5,5 % en un an, passant à 295 450 individus, tandis que leur fortune globale est passée de 32,2 à près de 35,5 milliards de dollars. Sur les 3 204 milliardaires que compte la planète, 670 le sont devenus en 2021, tandis que la catégorie des « super milliardaires », dont la fortune est supérieure à 50 milliards de dollars, a crû de 27 %.

La génération Z, soit les individus nés entre 1993 et 2010, s’installe durablement dans la catégorie de ceux qui pèsent au moins 30 millions de dollars. En 2025, ils représenteront ainsi de 10 à 15 % des UHNWI (Ultra High-Net-Worth Individuals), contre 4 % en 2019. La génération Y, née entre 1978 et 1992, deviendra, quant à elle, majoritaire en 2025, représentant de 45 à 50 % des personnes ultrafortunées.

De nouveaux profils qui devraient entraîner des conséquences sur le visage du marché immobilier en y inscrivant une empreinte éthique et éco-responsable. Fidèle au marché du luxe de deuxième main, voire de troisième main, ils sont en effet les premiers à s’engager dans des rénovations coûteuses, intégrant des travaux de remise aux normes énergétiques et attentifs à l’origine des matières premières et au poids écologique des matériaux.

 

 

 

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