Professionnels de l’immobilier : Cécile Duflot présente son projet de loi et remet les pendules ALUR !

Le président de la Fnaim, Jean-François Buet a appelé récemment les agents immobiliers qui exercent dans les 18 villes pilotes où sont mis en place les observatoires de loyer à suspendre l’envoi de données à ces observatoires (Journal de l’Agence).  «Ce boycott des observatoires est illégal. Les professionnels n’ont pas le choix. La transmission de ces données est obligatoire, c’est dans la loi », a rappelé la ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, Cécile Duflot ce matin au Journal de l’Agence, à la sortie de la présentation de son projet de loi pour l’Accès au logement et un urganisme rénommé (Alur) en Conseil des ministres.

Depuis quelques jours, le torchon brûle entre la ministre et les professionnels. Les mesures les plus controversées ? La création d’un mécanisme d’encadrement des loyers,  le plafonnement par décret des honoraires payés par les locataires, l’encadrement des tarifs des syndics, la réforme de certaines de leurs prestations, le financement de la Garantie Universelle des Risques Locatifs … Autant de sujets dont vont s’emparer au cours des prochains jours les têtes d’affiches de l’immobilier et autres lobbyistes chargés d’expliquer à l’opinion les effets contreproductifs de la loi. Et de tenter de remettre la ministre sur le droit chemin…

« Les professionnels connaissaient les mesures que j’allais prendre. Ils m’ont applaudi en décembre lorsque je suis intervenue au congrès de la FNAIM pour présenter les grandes lignes du projet», s’étonne Cécile Duflot. A la rentrée, son projet de loi va être débattu à l’Assemblée. « Là, les professionnels vont comprendre le rôle que j’ai joué. Ils vont se rendre compte que qu’un certain nombre de parlementaire étaient prêts à aller beaucoup plus loin que leur ministre », poursuit Cécile Duflot.

Comment voit-elle ses relations avec les agents immobiliers ? « Elles sont excellentes, il n’y a pas de problème. Les choses vont se calmer. C’est dans leur intérêt », répond-elle. De toute façon, son texte « va prévoir des sanctions à chaque nouvelle obligations prévues par la loi ». Un exemple ? «  Les amendes pourront varier de 5 000 à 15 000 euros pour  les agences immobilières qui demanderaient aux candidats à la location de leur fournir des justificatifs ne figurant pas dans la liste des pièces légales. Des sanctions de ce type seront prévues pour l’ensemble des autres dispositifs », prévient Cécile Duflot. Qu’on se le dise ! Ariane Artinian/BazikPress

 

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