Marché de la transaction : un 1er trimestre 2024 encourageant dans le Grand Ouest

Après une année 2023 challengée du côté de l'immobilier, le premier trimestre 2024 semble bien être annonciateur de premières éclaircies. Sur Ouestfrance-immo.com, la recherche est en hausse de 4% en ce premier trimestre (par rapport au T4 2023) avec un volume de recherche qui croît de mois en mois. Une perspective encourageante pour le marché de la transaction. En revanche, la tension est persistante sur le marché de la location.

« Les attentistes d’hier sont les intentionnistes d’aujourd’hui »

Les acquéreurs sont de plus en plus nombreux à reprendre confiance dans le marché  : on constate une intensification de la recherche sur ouestfrance-immo.com de mois en mois (+ 7 % entre janvier et mars 2024). En ce premier trimestre, on remarque également une hausse de 4 % de la recherche au T1 par rapport au T4 2023. Ainsi, la recherche en vente avoisine les 13 millions de recherches. Si cette tendance se poursuit, l’année 2024 pourrait s’établir à 52 M de visites, contre 48,5 M en 2023. Autre fait encourageant : l’envie d’accession à la propriété des Français reste toujours forte et, qu’au vu d’un T1 plus favorable, les attentistes d’hier sont les intentionnistes d’aujourd’hui. Effectivement, les demandes de contacts sont en croissance de 25 % entre le T4 2023 et le T1 2024, passant de 575,9 k à 720,5 k. De plus, si la demande augmente, l’offre suit la même tendance puisqu’en un an, le volume d’annonces sur ouestfrance-immo.com s’est étoffée de près de 8 %.

Malgré une baisse des prix qui ne semble pas encore réellement s’opérer dans nos régions du Grand-Ouest, tous ces constats offrent néanmoins une perspective encourageante pour l’année 2024 du côté de la transaction.

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Certaines typologies de recherches tirent leur épingle du jeu

Une nouvelle tendance de recherche est en train d’émerger sur Ouestfrance-immo.com. Les acquéreurs ayant compris qu’ils allaient devoir lâcher du lest sur certains critères, ils ont a priori décidé d’être plus flexibles sur la localisation de leurs biens. Après une popularité croissante en 2023, le viager continue de séduire en 2024, principalement sur le littoral, avec des recherches “Viager + Vue Mer ” qui ont triplé entre les deux trimestres. La tendance de recherches portée sur les biens sans ou avec peu de travaux se confirme. En effet, les recherches sur les biens classés DPEA et DPEB ont doublé entre le dernier trimestre 2023 et la fin du premier trimestre 2024.

Néanmoins, les biens classés en DPE peu favorables, voués à être progressivement retiré du marché de la location, attirent toujours les acquéreurs au budget serré et les investisseurs. Au premier trimestre, on voit une hausse significative des recherches sur les “passoires thermiques”. En effet, parmi les recherches populaires, on retrouve les biens classé “G”, les biens classés “F ou G”,ainsi que le trio “E, F et G”.

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Une reprise timide pour le neuf

Enfin, pour le neuf, fortement challengé en 2023, le T1 se fait annonciateur d’une timide reprise, avec une hausse générale de la recherche en neuf de 4,3 % par rapport au trimestre précédent. Le neuf reprend des couleurs en Bretagne grâce à une hausse 7 % des recherches, quand les Pays de La Loire enregistrent une augmentation de 7,5 %. Du côté de la Normandie, la recherche baisse légèrement, mais le volume d’annonces consultées reste stable, signe que les recherches sont effectuées principalement par des acquéreurs intentionnistes.

Cette reprise du neuf pourrait être corrélée à deux facteurs. D’un côté, la fin du dispositif Pinel en fin d’année, encourageant ainsi les investisseurs à accélérer leurs projets pour bénéficier d’une fiscalité intéressante. D’un autre côté, l’extension du Prêt à taux Zéro (PTZ)devrait permettre à plus de ménages d’accéder à la propriété dans le neuf, tout comme le développement des programmes en Bail Réel Solidaire (BRS). 

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La location reste en tension

En revanche, la location reste en tension. Le nombre d’annonces consultées est en baisse entre le T1 2024 et le T1 2023 (6,8 Mcontre 7.2 M) dû à un volume d’annonces de location moindre. Néanmoins, la recherche a augmenté de 8 % sur la même période, confirmant ainsi la tension locative dans le Grand-Ouest.

Les Français sont prêts à faire des concessions pour se loger

La location meublée quant à elle, a toujours du succès. Pour les bailleurs, elle possède une fiscalité avantageuse et face aux difficultés de se loger, les locataires se tournent de plus en plus vers cette option, bien que plus chère. Pour preuve, la recherche de meublés est en hausse de 5,6 % entre le T1 2024 et le T1 2023.

De plus, on constate de nouvelles habitudes de recherche de la part des internautes.L’offre étant inférieure à la demande, les Français sont obligés de faire des concessions. Aussi, la typologie de bien semble devenir secondaire pour une partie d’entre eux, avec une hausse de 6,5% de la recherche “appartement et maison”.

En outre, les ménages semblent aussi être prêts à transiger sur la surface de leur logement. On remarque qu’au premier trimestre 2024, la recherche sur les petites surfaces (studio/ T1 / T2) est en largement en hausse par rapport à la même période l’année précédente. Par opposition, la recherche sur les grandes surfaces décroît (- 28,5% sur les T5 et – 16% sur les T4).

Enfin, il paraîtrait que les Français qui ne sont pas prêts à transiger sur la typologie de bien soient plus flexibles sur la localisation de leur futur lieu de résidence. On observe une hausse de la recherche de maison en location par départements , comme c’est le cas en Loire-Atlantique (+4.5%), dans les Côtes-d’Armor (+8 %) ou dans la Manche (+14 %).

Néanmoins, la recherche de bien en colocation reste stable. L a difficulté à se loger est un facteur pouvant expliquer cette tendance, puisque afin d’éviter les situations anxiogènes, les étudiants ne prennent plus le risque de changer d’appartement entre deux années scolaires s’ils n’y sont pas obligés.

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Quelles perspectives pour la suite de 2024 ?

Côté location, le marché ne donne pas encore l’impression d’être prêt à redescendre début 2024. D’autant que l’offre est inférieure à la demande et que l’interdiction progressive de la location des passoires thermiques pourrait accentuer la tension locative, particulièrement lorsque la recherche étudiantes commencera.

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