Quel regard portez-vous sur cette nouvelle édition du Salon RENT ?
Un regard nettement plus positif que l’an passé. Je pense que le plus dur est désormais derrière nous. Sommes-nous dans une phase de reprise ? Plutôt dans une phase où il faut aller la chercher, mais les échanges que j’ai eus ici témoignent d’un véritable retour de l’optimisme, avec une véritable envie d’avancer.
Le contexte d’incertitude politique ne freine-t-il pas cet élan ?
L’instabilité politique ne nous arrange pas, mais les Français se sont habitués à faire sans. Ma seule crainte reste une éventuelle dissolution. L’année dernière, la dissolution décidée par le président de la République avait brutalement stoppé le marché avant le premier tour des législatives. Tant que cela ne se reproduit pas, nous pouvons continuer à avancer. Dans notre réseau, nous encourageons nos collaborateurs à transmettre un message positif à leurs clients : il y a des problèmes, mais surtout des solutions, et beaucoup de signaux repassent au vert.
Avez-vous profité du salon pour faire passer un message au ministre du Logement, Vincent Jeanbrun ?
Oui, et sans détour. Je lui ai partagé notre déception : l’amendement gouvernemental ne comporte quasiment rien pour nous, si ce n’est la prolongation du doublement du déficit foncier dans l’ancien. Il m’a toutefois assuré que d’autres mesures pourraient venir du Parlement. Je veux bien le croire, d’autant que beaucoup de parlementaires ont compris que le marché de l’ancien représente quatre fois plus de logements que le neuf. Et aujourd’hui, le principal problème reste l’absence de retour des investisseurs sur le marché immobilier.
Quelle importante revêt pour l’Adresse un évènement comme le RENT ?
Le Salon RENT est devenu un rendez-vous incontournable pour notre réseau. Il nous permet de présenter nos innovations, de partager notre vision du marché immobilier et d’échanger avec les acteurs majeurs de la Proptech, mais aussi nos sociétaires de demain. Nous sommes également là pour rencontrer de nouveaux partenaires afin de les intégrer dans l’écosystème digital de l’Adresse. Nous avons été le premier réseau à créer une centrale d’achat, permettant de mutualiser les coûts pour nos agences immobilières. Notre principale difficulté est de réussir en deux jours à aller voir les 400 exposants afin de nous assurer que nous disposons des meilleures solutions au sein de cette centrale. C’est ainsi le cas avec HOQI, un outil de home staging virtuel basé sur l’intelligence artificielle, permettant de valoriser les biens, ou encore Nockee, une solution de gestion locative par IA.
Comment se porte le développement du réseau L’Adresse ?
Nous enregistrons une année 2025 exceptionnelle avec l’ouverture de 63 nouvelles agences depuis janvier. Une dizaine de contacts sont d’ores et déjà très avancés, et il se pourrait même que nous franchissions prochainement la barre symbolique des 100 nouvelles agences. Cette dynamique vient surtout de notre ADN coopératif : l’humain à tous les étages. Chez nous, les collaborateurs se sentent impliqués, écoutés, acteurs. Nous avons également un système d’agrément exigeant, basé sur le partage et la cohérence territoriale, qui garantit un maillage qualitatif. Lors de notre dernière convention, dix prospects invités ont tous décidé de nous rejoindre. Le bouche-à-oreille et le parrainage jouent un rôle clé au sein de l’Adresse.
Quels sont vos objectifs et projets pour 2026 ?
Continuer d’innover intelligemment. Nous avons été pionniers sur la conciergerie, sur le lancement d’une fondation, sur notre statut de courtier en assurance… Aujourd’hui, nous lançons notre service prestige : un dispositif complet permettant à toutes nos agences immobilières d’accéder aux outils, diffusions et formations nécessaires pour se positionner sur le haut de gamme. C’est une réponse à un vrai besoin du marché : certains agents ont une opportunité ponctuelle dans ce segment, d’autres souhaitent en faire une spécialité. Avec l’Adresse de Prestige, nous leur donnons les moyens d’y entrer en toute confiance.