Repli de la demande active : un rapport de force inversé en faveur des acquéreurs
Historiquement, l’activité du marché immobilier résidentiel se contracte en juillet-août. Ce reflux saisonnier de la demande crée un déséquilibre ponctuel en faveur des acheteurs les plus réactifs. « Le différentiel entre l’offre toujours présente et une demande temporairement absente crée des opportunités de négociation ciblée. À condition d’avoir un dossier solide et des objectifs bien définis », souligne Caroline Arnould, Directrice Générale de CAFPI.
Dans les zones tendues, ce recul momentané de la pression concurrentielle permet parfois de débloquer des ventes, notamment chez des vendeurs souhaitant éviter un report à septembre. C’est également une période où les marges de discussion sur le prix ou les conditions suspensives sont plus ouvertes.
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Financement : un environnement plus lisible mais sous haute vigilance
Sur le plan macro-financier, la stabilisation des taux observée depuis le printemps s’inscrit dans un double mouvement : ralentissement de l’inflation et politique monétaire attentiste de la BCE. Les taux moyens observés début juillet s’établissent comme suit :
- 3,09 % sur 15 ans
- 3,16 % sur 20 ans
- 3,28 % sur 25 ans
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Les meilleurs profils bénéficient encore de conditions inférieures à 3 % sur certaines maturités, notamment en primo-accession sécurisée ou en investissement patrimonial adossé à de solides revenus.
Mais cette phase d’équilibre reste fragile. « Les tensions géopolitiques, la volatilité sur les marchés de l’énergie et le climat politique national pourraient rebattre les cartes à l’automne. Mieux vaut sécuriser un taux cet été que subir un retournement à la rentrée », prévient Caroline Arnould.
Une période propice à l’optimisation des montages financiers
Outre les achats immédiats, l’été constitue un temps d’optimisation technique : simulation fine de la capacité d’endettement, audit patrimonial, constitution du dossier emprunteur, ajustement des montages (PTZ, prêt in fine, prêts aidés, démembrement éventuel en cas d’investissement locatif).
Le réseau CAFPI observe notamment une hausse sensible des demandes d’études personnalisées en juillet, notamment chez les investisseurs patrimoniaux anticipant un retour de la demande dès septembre. « Les profils les mieux préparés durant l’été seront en position de force à la rentrée. Ils auront sécurisé leur financement, affûté leur stratégie d’acquisition, et pourront capter des biens dès leur remise sur le marché », conclut Caroline Arnould.
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