Location saisonnière : un été 2025 marqué par une croissance modérée mais stable

L’été 2025 illustre la continuité d’une tendance amorcée en 2024 : le marché de la location saisonnière et de courte durée en France se stabilise. Après la croissance rapide des années post-pandémie, la progression se fait désormais de manière modérée. Les professionnels de la location, qu’il s’agisse de property managers, conciergeries ou agences immobilières, qui ont ajusté leurs stratégies, continuent néanmoins de constater de bons résultats.

Selon Owen Lagadec-Iriarte, directeur général de Poplidays, « dans un contexte social et économique instable, marqué par l’inflation et une météo incertaine, les partenaires appliquant les bonnes pratiques – flexibilité de l’offre, tarification dynamique et diffusion multiplateformes – obtiennent de meilleurs résultats ».

Bilan national : une dynamique mesurée mais stable

Popconnect, spécialiste de la distribution et de la commercialisation de locations saisonnières pour les professionnels, dresse un bilan positif de la saison estivale. En avril, 77 % des Français déclaraient leur intention de partir au moins une semaine en vacances, soit une légère progression par rapport à 2024 (sondage Alliance France Tourisme / IPSOS).

Les données Lighthouse de Popconnect montrent une augmentation de 2 % du nombre total de nuitées réservées et un taux d’occupation en hausse de 2,4 points par rapport à l’été précédent. Les réservations sur les périodes de mai, juin et septembre ont progressé de 4 %, tandis que la haute saison (juillet-août) a enregistré une hausse de 2 %.

46 % des séjours ont été réservés plus de 90 jours à l’avance, tandis que 24 % l’ont été à moins de 14 jours, illustrant la double tendance anticipation / dernière minute.

Focus sur la haute saison

Le mois de juillet 2025 a marqué un rebond après deux années en retrait, avec une augmentation de 2 % des nuitées par rapport à juillet 2024. Août enregistre une croissance similaire, plus modeste que les années précédentes.

Les professionnels du tourisme constatent des variations régionales. Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme, évoque « un mois de juillet contrasté et un bon mois d’août », anticipant une hausse globale de fréquentation de 2 à 3 %. Sur la Côte d’Azur, le taux d’occupation des locations meublées avoisine 74 % en juillet et 88 % sur la première quinzaine d’août. À l’inverse, les agences et tour-opérateurs rapportent une baisse des réservations, de 5,2 % pour juillet et 7,8 % pour août.

L’ADR (prix moyen par nuitée) a progressé de 4 % cet été, porté par la tarification dynamique et des conditions d’annulation flexibles.

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Quels ont été les comportements de réservation ?

Les habitudes de réservation continuent de se diversifier. Près de la moitié des séjours ont été réservés plus de 90 jours à l’avance, tandis qu’un quart l’a été à moins de deux semaines du départ. La durée moyenne des séjours a légèrement diminué (-3 %), avec une proportion croissante de courts séjours (41 % des réservations).

On observe également un fractionnement des vacances, des arrivées réparties en semaine (45 %) et le week-end (55 %), ainsi qu’une demande accrue pour des conditions d’annulation souples. Ces facteurs contribuent à améliorer le taux de conversion et la visibilité des annonces de location sur les plateformes de réservation. L’ADR (prix moyen par nuitée) a progressé de 4 % cet été.

Des taux d’occupation qui varient selon les destinations

Les performances varient selon les départements. Les plus fortes hausses du taux d’occupation ont été enregistrées en Sarthe (+4,3 points), Loire (+4 points) et Landes (+3,7 points), tandis que le Rhône (-1,8 point), le Haut-Rhin (-1 point) et la Côte d’Or (-1 point) ont connu un léger recul.

Par type de destination, la montagne (+24 %) et la campagne (+10 %) ont enregistré les plus fortes progressions, le Littoral se contentant d’une hausse de 1 %, reflétant un regain d’intérêt pour des séjours flexibles et moins concentrés.

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Conclusion

L’été 2025 montre que le marché de la location saisonnière et de courte durée reste solide en France, malgré un contexte économique incertain et des conditions climatiques variables. Les performances dépendent à la fois de la localisation et de la capacité des professionnels à adapter leur offre, leur stratégie tarifaire et leur approche des comportements des voyageurs.

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