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Vers une remontée des prix de l’immobilier

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Aujourd’hui le crédit fait notre bonheur. Mais les prix pourraient bien repartir à la hausse dans un contexte de pénurie de biens.

photo : primo accédant

En plus de quarante ans d’expérience et de vécu dans le domaine de l’immobilier et du crédit, je n’ai jamais rencontré une situation telle que celle que nous vivons actuellement. En 1990, nous empruntions sur 15 ans au taux de 9 %, en 2000 à 5,7 %, en 2010 à 3,4 %. Aujourd’hui dans le réseau In&Fi Crédits, nous négocions la durée de 15 ans sur une base de 1,36 %, 20 ans à 1,51 % et 25 ans à moins de 2 %. Du jamais vu !

Les grands gagnants sont les emprunteurs et, sans être caricatural, on peut dire que celui qui emprunte dans les   conditions actuelles s’enrichit. Cette configuration de  taux au plus bas donne du pouvoir d’achat à un plus grand nombre de nouveaux acquéreurs et particulièrement les primo-accédants.

4% de pouvoir d’achat immobilier supplémentaires depuis le 1er janvier 2016

À toutes fins utiles, je tiens à rappeler que les prix de l’immobilier affichés comme exemple pour les grandes métropoles  sont très loin des valeurs moyennes constatées pour la France entière, villes et campagnes. Ainsi, dans le réseau In&Fi Crédits (100 agences, 8 500 dossiers de crédit par an), le montant du prêt est en moyenne de 145 000 euros et l’apport personnel de 25 000 euros.

Concrètement, cela veut dire que le montant d’un achat immobilier, frais d’actes inclus, s’élève en moyenne à 170 000 euros. Aujourd’hui, c’est clair, le gain de pouvoir d’achat immobilier ne se fait plus par la hausse des revenus mais bien par la baisse des taux. Avec leur chute, ce gain n’a jamais été aussi  important. Ainsi, pour une mensualité de 1 000 euros sur 20 ans, il est possible d’emprunter 25 % de capital en plus qu’il y a quatre ans. Et depuis le 1er janvier, la baisse de 0,5 % a mécaniquement généré + 4 % de pouvoir d’achat. Et pour un ménage disposant d’une rémunération de 2 000 euros nets par mois,  la capacité d’endettement à 33 % permet de rembourser une mensualité fixe de 660  euros assurance comprise. Compte tenu du niveau des taux actuels, ce ménage peut emprunter 153 000 € sur 25 ans. Chez In&Fi Crédits, depuis janvier, nous constatons un très franc retour des primo-accédants.

Les  volumes de crédits que nous distribuons depuis plus de six mois confirment cette dynamique et nous anticipons qu’en 2016, les primo-accédants pourraient constituer près de 50 % de nos clients emprunteurs. En intégrant le « booster » PTZ, j’estime que ce sont plus de 20 % d’acquéreurs potentiels qui vont rapidement revenir sur  le marché. Les volumes de crédits que nous distribuons depuis plus de six mois confirment cette dynamique.

Pascal Beuvelet, Président du réseau de courtiers In&Fi Crédits« En intégrant le PTZ, ce sont plus de 20% d’acquéreurs potentiels qui vont revenir rapidement sur le marché » Pascal Beuvelet président du réseau de courtiers In&Fi Crédits.

De plus en plus d’acheteurs pour une offre de biens quasi inchangée

Dans cette configuration du retour des acquéreurs, la loi d’équilibre de l’offre et de la demande joue son rôle de  régulateur des prix. Nous sommes engagés sur une demande significativement plus importante,  alors que l’offre reste quasi inchangée puisque les vendeurs sont confinés dans un marché de nécessité (mariage, naissance, divorce, retraite, mutation, chômage, etc.) et non de confort.

Comme toujours, cette situation affectera prioritairement les zones tendues et les centres-villes. L’offre à l’échange se fera à l‘avantage des vendeurs et, progressivement, les prix vont repartir à la hausse. À mon avis, nous sommes pour quelques mois à un point de stabilisation. Par ailleurs, je prédis que, pour une fois, l’élection présidentielle de 2017 n’aura absolument aucun effet sur les décisions d’achat ou de vente.

Pour dynamiser vos ventes, je vous recommande d’être très attentif à l’étude des capacités d’emprunt de vos acheteurs.  Gagner 5  à 10 % de budget d’acquisition augmente considérablement les possibilités de choix.

Pascal Beuvelet

Pascal Beuvelet, Président Fondateur d’In&Fi Crédits. Promoteur depuis 1975, à la tête de BGI Holding, membre fondateur du réseau Century 21 en France, Pascal Beuvelet maîtrise l’immobilier et la franchise. Au fait des problématiques des particuliers dans le financement de leurs acquisitions immobilières, il s’est naturellement intéressé au métier de courtier crédits : une profession dispersée, un marché en pleine explosion. Convaincu des effets de levier que la franchise offre à une démarche entrepreneuriale, il a choisi ce mode d’expansion pour implanter le réseau des agences In&Fi Crédits spécialistes en courtage de crédits. Son objectif : imposer In&Fi Crédits comme la référence des intermédiaires en recherches de financements pour les particuliers et les professionnels.

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Vos réactions
  • Par Soumagne, il y a 8 années

    Bonjour,
    Il faut mettre en perspective les taux ´fabuleux’ d.emprunt actuel avec l.inflation.

    Le taux intéressant est le taux d.interet réel (redressé de l.inflation) et la on s’aperçoit qu.il n.est pas plus différent que ceux d.avant.

    De plus la pyramide des âges ne ment pas et il y a d.ores et déjà un mouvement sur vendeur des papy boomers par rapport aux capacités des primo accédants étranglés par des salaires bas dus au chômage.

    Ainsi, en regardant ce qui se passe au Japon, il est facile d.anticiper une inflation faible sur une période de 20 ans avec des mises en vente qui vont s.accelerer de biens qui ne conviennent plus aux personnes âgées aussi bien en terme d.espace que de coûts d.entretien. Sans parler des coûts de santé qui von exploser.

    La faible inflation voire déflation actuelle malgré la BCE montre que les populations européennes ne pensent pas que leur avenir sera radieux. La déflation est l.ennemi de l.immobilier. Je vois les biens à partir de T4 qui eux ne cessent de baisser de 20% ou plus même dans les grandes villes.

    Il est donc urgent d.attendre 2017, annee qui va être très attentiste contrairement à l.opinion de cet article.

    Merci

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