C’est ainsi que le baromètre affiche pour ce mois d’août 2025 une stabilité dans les négociations par les courtiers des grilles, mais avec un durcissement (en moyenne entre + 0,10 et + 0,20%) dans les barèmes affichés, avec des fourchettes d’écart toujours très étroites sur toutes les maturités, soit :
- Prêts relais : entre 3,40 et 3,70 % (taux indiqués hors assurance de prêt)
- Prêts sur 15 ans : entre 3,20 % et 3,30 %
- Prêts sur 20 ans : entre 3,30 % et 3,40 %
- Prêts au-delà de 20 ans : entre 3 ,40 % et 3,50 %.
Par contre, ce qui est constaté c’est un retour d’une demande d’apport personnel plus conséquente et une plus grande rigueur dans les critères d’octroi. Rien d’étonnant à cela. Explications…
Des opportunités de crédits à saisir pour provoquer des signatures à la rentrée
La production de nouveaux crédits immobiliers s’est sensiblement redressée sur le 1er semestre 2025 (surtout en comparaison à un 1er semestre 2024 catastrophique, rappelons-le encore une fois), tandis que les banques avaient ambitionné une production annuelle à l’identique de 2024. Elles ont donc « fait le plein » ou presque, et souhaitent désormais assurer la qualité de leurs risques jusque fin 2025.
Ensuite, cette période estivale est aussi synonyme d’équipes réduites. Durcir les conditions d’octroi signifie aussi réduire les flux, et ne pas être en difficulté face à des signatures de rentrée.
Enfin, l’incertitude ne s’éloigne pas des tableaux de bord des directions financières bancaires, avec une tension politico-économique internationale qui peut peser lourdement, à chaque instant, sur les réactions de marchés financiers, et donc sur la solvabilité des ménages (conséquence des défaillances d’entreprise et donc de l’emploi) et sur les provisions sur les taux. D’autant que l’immobilisme politique intérieur conduit à une pression sur l’OAT 10 ans, qui a repris 20 centimes (vers 3,40%) en juillet. Ce n’est pas de nature à détendre la crispation des banques dans leurs prêts, surtout avec la montée du risque sur le marché des entreprises. La rentrée politique aura des conséquences aussi sur les crédits !
A côté de cela, les offres promotionnelles (entre 0 % et 1,99 %), variant entre 20 et 30 000 euros se poursuivent jusque fin août, pour les primo-accédants essentiellement– à laquelle on ajoutera pour mémoire une offre médiatique spécifique jusqu’à 60 000 euros pour le neuf d’une banque sous accord avec Nexity -.
Il n’y a donc rien de grave à attendre en août, mais si vous êtes porteur d’un projet d’achat immobilier, soyez opportuniste mais pas trop exigeant. Mieux vaut tenir que courir, dit le proverbe.