Le baromètre des taux affiche pour ce dernier mois de l’année 2025, un calme qui détonne avec tout ce qui nous attend pour le 2026.
Sur toutes les maturités, on est quasiment à l’identique du mois de Novembre, avec une légère pression.
Je faisais remarquer le mois dernier toutefois que les fourchettes d’écart s’étaient élargies. C’est toujours le cas, mais dans de moindres proportions :
- Prêts relais : entre 3,55 et 3,85 % (taux indiqués hors assurance de prêt)
- Prêts sur 15 ans : entre 3,20 % et 3,65 %
- Prêts sur 20 ans : entre 3,25 % et 3,75 %
- Prêts au-delà de 20 ans : entre 3,30 % et 3,85 %.
Un contexte de marché qui maintient la pression
Les raisons à cela : une cotation de l’OAT 10 ans stable entre 3,40 et 3,47 %, une résignation de l’économie productive devant les non-décisions politiques, un secteur bancaire qui veut réenclencher l’année 2026 avec des projets à financer et des clients à capter.
Mais pourquoi j’annonce 2026 comme périlleux ? D’une part, il faudra bien sortir une Loi de Finances, même si celle-ci ne devrait, du coup, ne voir le jour que courant du 1er trimestre 2026, elle devra traiter les sujets de fond notamment du déficit budgétaire. Ensuite, parce qu’on va entrer en période électorale : municipales en 2026, mais surtout en ligne d’horizon les législatives et présidentielles en 2027. Or, on sait que ce sont des périodes où les décisions importantes sont plus rares.
Et le secteur du Logement attend des gestes forts face à l’ampleur de la crise qu’on connait tous. Enfin, ce sont aussi les prises de décision que l’Europe veut faire appliquer sur les crédits immobiliers.
Plusieurs dirigeants bancaires français ont fait savoir leur souhait d’une pause significative sur la réglementation (même le Gouverneur de la Banque de France le souhaite, alors…), et principalement sur les règles applicables sur la distribution des nouveaux crédits : évaluation obligatoire de la valeur des actifs, respect d’une norme de marge hypothécaire, augmentation des fonds propres au regard des taux fixes et des encours actuels…
Les impacts possibles pourraient affecter 30% de la distribution de nouveaux crédits.
On va suivre cela de près pour vous.
Alors, ce mois-ci encore, pour celles et ceux qui ont des projets immobiliers, à trop vouloir attendre on peut s’exposer à de mauvaises surprises, d’autant que le choc de l’offre et ses conséquences sur les prix ne semblent pas être d’actualité.
Belle fin d’année à toutes et tous.

