Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est devenu un critère d’achat immobilier incontournable pour les acquéreurs. Il s’agit du 4ᵉ critère de justification du prix d’un bien selon le Baromètre Lycaon Immo.
Conséquence : des décotes allant de 5 à 25 % pour les biens E, F, G, selon les Notaires de France¹, qu’il est indispensable d’évaluer afin de prendre le mandat au bon prix ! En effet, si les biens E, F, G restent en moyenne plus longtemps à la vente, une étude du taux de viscosité² des annonces immobilières sur la plateforme GoFlint démontre que les biens E, F, G, s’ils sont estimés au bon prix, se vendent plus rapidement. Il est donc possible de transformer ces passoires énergétiques en opportunité de prise de mandat !
Découvrez comment transformer la contrainte du DPE en argument stratégique pour vous imposer comme le professionnel de l’immobilier et ainsi décrocher un mandat exclusif sur les biens E, F et G.
Sensibiliser dès le premier rendez-vous grâce à un pré‑DPE
Dès le premier rendez-vous, apprenez à préparer vos vendeurs à la réalité du marché, en les sensibilisant aux impacts d’un DPE E, F, G pour les acquéreurs. Il vous faut des éléments tangibles.
À l’image du mètre laser (télémètre), l’estimation du DPE en passant en revue chauffage, isolation et ventilation devient une étape indispensable de l’avis de valeur. Michaël Blanpain, éco‑conseiller immobilier labellisé et directeur d’agence ORPI Vernouillet (78), intègre justement la classe énergétique estimée du bien dans chacune de ses estimations.
Il explique : « Réaliser un pré‑DPE nous force à prendre en considération des éléments techniques lors du premier rendez-vous pour être plus pertinent et précis dans notre estimation. Cela professionnalise ma méthode d’estimation aux yeux des clients ».
Astuce : avec l’audit énergétique obligatoire sur les biens E, ce pré-DPE est aussi l’occasion d’évoquer quelques travaux simples pour passer en classe D : ventilation hygroréglable, chauffe-eau thermodynamique, isolation d’un mur… De quoi améliorer l’attrait du bien sur le marché.
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Chiffrer les travaux et bâtir l’avis de valeur selon le DPE
Dès lors que la classe énergétique est estimée, vous êtes en mesure d’évaluer les coûts de rénovation énergétique pour justifier votre avis de valeur et ainsi faire accepter la décote à vos clients.
C’est ce dont témoigne Chrystelle Augendre, mandataire dans le réseau IAD et éco‑conseillère immobilier labellisée : « J’ai rentré un mandat sur un appartement pour lequel j’ai fait le pré-diagnostic : résultat F ! Il a été validé par le diagnostiqueur. J’ai donc basé mon avis de valeur avec un discours axé sur les coûts mais aussi les gains. La vendeuse a beaucoup apprécié ces informations et elle a été rassurée que je puisse l’accompagner avec une stratégie de vente sur le long terme, ce qui pérennise mon mandat exclusif ! »
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Conclure avec un mandat intégrant des services dédiés à la rénovation
Une fois le diagnostic posé et le prix justifié, c’est la promesse de service qui scelle l’exclusivité. C’est l’argument que martèle Gwenn Parent, mandataire Propriétés Privées et éco‑conseillère immobilier labellisée : « Il faut un agent immobilier qui sache parler rénovation énergétique et aides pour valoriser votre bien ». Pour cela, elle ajoute à son mandat une gamme de services d’accompagnement des acquéreurs, tant sur le volet technique, qu’administratif ou financier.
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1. Étude des Notaires de France : « La valeur verte des logements en 2023 – études statistiques immobilières », décembre 2024.
2. Revue de Marché par La Vigie de GoFlint : « Les passoires thermiques se vendent 1,7 fois plus vite que les habitations vertes », août 2024.