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Une année qui démarre sous les meilleurs augures, malgré une offre qui se tarit doucement

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Après une année 2018 exceptionnelle tant en volumes qu’en valeurs, les indicateurs des 3 premiers mois du marché de l’immobilier existant sont des plus attendus tant ils suscitent des interrogations. Les prix sont-ils toujours à la hausse ? Le volume des ventes s’est-il maintenu ? Paris poursuit-elle sa folle ascension ? Le réseau coopératif L’Adresse s’est penché sur le marché immobilier au 1er trimestre 2019 et fait le bilan.

photo : Brice Cardi, président du réseau d'agences immobilières l'ADRESSE

Durant le 1er trimestre 2019, l’immobilier ancien ne s’est pas départi de son dynamisme, que ce soit en termes de valeurs ou de volumes. Ainsi, L’Adresse enregistre une hausse du volume des ventes de l’ordre de 3% entre les 3 premiers mois de 2019 et la même période de l’année précédente. Du côté des prix, la tendance est la même puisqu’ils ont augmenté de 2% entre le T1 2019 vs. Le T1 2018 et de 1,3% sur les 3 premiers mois de 2019, portant désormais le m² à 2 633 €. Concernant les délais de ventes, les transactions mettent légèrement plus de temps pour se concrétiser (+2 jours en 1 an) et s’établissent à 89 jours en moyenne.

Le marché de l’immobilier est toujours au beau fixe

Si en apparence tout va bien, il est un indicateur, encore discret, qui laisse transparaitre une légère tension du marché : il s’agit de la baisse des mandats mis en vente. « Important de souligner que nous constatons sur le terrain une baisse globale du nombre de mandats de vente, révélateur d’une présence sur le marché plus importante des acquéreurs par rapport aux vendeurs. Si cette conjoncture persiste, parmi les nombreux Français prêts à acquérir un bien immobilier, portés par un contexte qui leur est exceptionnellement propice, certains pourraient, à l’avenir, rester sur leur faim, faute d’un stock de biens suffisants pour satisfaire leur demande », alerte Brice Cardi, Président de L’Adresse.

Une province propice à l’achat, mais pas n’importe où …

Apparaissant comme l’eldorado du pouvoir d’achat au regard de la capitale, la province a de beaux arguments pour convaincre de concrétiser ses projets d’acquisition ! En effet, le m² y étant affiché à 2 149 € environ, la province offre la possibilité d’accéder à un bien d’environ 97 m² pour un budget d’à peine 210 000 € (208 453 €). Et pour ne rien gâcher, les acquéreurs potentiels peuvent s’accorder le temps de la réflexion : le délai de vente vient de s’allonger d’une journée entre le 1er trimestre 2019 et le 1er trimestre 2018 pour s’établir à 95 jours en moyenne. Brice Cardi note toutefois de « grandes disparités entre les grandes villes qui sont d’importants bassins d’emplois et donc d’attractivité, et les petites villes situées à 1 heure ou plus des grandes agglomérations, qui elles décrochent, au point de parfois voir leur prix de vente passer sous leur prix de construction. »

L’Ile-de-France, le bon compromis entre la province et la capitale

Paris étant, depuis quelques temps déjà, inaccessible à de nombreux acquéreurs potentiels, l’Ile-de-France est plus que jamais le marché de report par excellence. Dotée de nombreuses villes dynamiques, à l’image de Villejuif, Saint Ouen ou Montreuil, l’Ile-de-France affiche son m² en moyenne à moins de 3 500 € (3 468 €), faisant bénéficier à ses acquéreurs d’un pouvoir d’achat bien plus conséquent que ce à quoi ils pourraient prétendre dans la capitale. Ainsi, la surface moyenne d’un bien acquis sur ce secteur est de 81,5 m². Pour ce qui est du délai de vente, la réflexion se doit d’être rapide car nous sommes sur une moyenne de 77 jours, avec 1 petit jour de gagné entre le 1er trimestre 2019 et la même période une année auparavant. L’Ile-de-France, à mi-chemin entre Paris et la province, n’est donc pas prête de voir son attractivité baisser !

Paris, une capitale mondiale comme les autres …

Si la capitale française est encore loin d’afficher des prix au m² aussi élevés que certaines de ses consœurs dans le monde, elle voit cependant ses prix augmenter inexorablement depuis des mois. Ainsi, même si nous notons une décélération dans la hausse, sur le seul 1er trimestre 2019, la ville lumière indique une hausse de +1,4%, portant son m² à 9 635 €. Malgré ces prix spectaculaires, les transactions se font très vite (61 jours en moyenne ; -1 jours entre le 1er trimestre 2019 et la même période de 2018) en raison d’une pénurie d’offres de plus en plus grande.

« En comparaison avec l’année dernière à la même période, nous enregistrons sur Paris, au sein du réseau L’Adresse, une baisse de rentrée de mandats de l’ordre de 17 % sur le 1er trimestre 2019. La raison de cette situation est mécanique : très attractive depuis de longs mois, la capitale compte un grand nombre d’aspirants acquéreurs tandis que les vendeurs se raréfient, provoquant alors un déséquilibre sur ce marché de l’offre et de la demande», analyse Brice Cardi, Président de la coopérative immobilière.

Un horizon qui s’annonce dégagé pour 2019

Selon les premières analyses du réseau L’Adresse, si la conjoncture se maintient dans le sens des 3 premiers mois de l’année, 2019 devrait être encore une belle cuvée. Brice Cardi conclut : « Pour peu que les taux de crédit restent stables et que la politique du logement ne change pas radicalement d’orientation, 2019 sera encore un grand cru car tous les signaux sont au vert et les acquéreurs sont présents sur le marché.»

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