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Selon l’Observatoire Guy Hoquet, le marché immobilier frémit en ce début d’année

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Enfin une bonne nouvelle pour les professionnels de l’immobilier. Après une année 2023 marquée par une contraction historique du marché immobilier, ce dernier semble aborder 2024 sur une note positive. Décryptage du mois de janvier avec un nouvel opus de l’Observatoire GH.

photo : Real Estate Agent Shows Bright New Apartment to a Young Couple.

L’espoir renaît du côté du crédit immobilier

Après des mois de hausses rapides et ininterrompues des taux de crédit immobilier, paralysant l’activité du marché, il semble que les perspectives soient plus favorables aux emprunteurs depuis la toute fin d’année 2023. Entre la stabilisation, voire la baisse des taux pour certains profils, et le retour des grandes banques de réseau (qui avaient stoppé leur production en 2023), les futurs acquéreurs devraient – pour certains d’entre eux en tous cas – pouvoir de nouveau être accompagnés dans le financement de leurs projets.

« Depuis la fin de l’année 2023, certaines banques semblent avoir repris le dialogue avec les acquéreurs. C’est un signal positif à considérer pour le marché immobilier, d’autant que la très forte contraction du marché de la transaction avait eu des répercussions importantes sur le marché de la location », décrypte Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.

Maël Bernier, porte-parole de MeilleurTaux, se veut également rassurante : « Vu le niveau des OAT 10 ans, il n’y a aucune raison que les taux repartent à la hausse. Aujourd’hui, les OAT sont en baisse, entre 2,70% et 2,80%. Si elles restent à ce niveau-là, on aura certainement des baisses de taux dans les mois à venir, car même à 3,80% les banques reconstituent leurs marges ».

Si le signal est positif du côté du financement, il est toutefois à considérer avec prudence selon le président de Guy Hoquet l’Immobilier.

« Mais, si les vannes du crédit immobilier s’entrouvrent à nouveau, je reste prudent sur l’impact attendu. En effet, avec le phénomène d’inflation et l’envolée récente des taux, l’apport moyen demandé par les banques s’élève à 70 000 euros en moyenne nationale : une somme colossale pour un grand nombre de nos concitoyens », nuance ainsi Stéphane Fritz.

A lire aussi : Crédits immobiliers : après une année 2023 détestable, une lueur d’espoir !

 

Quid de l’absence de ministère du Logement en pleine crise du logement ?

Malgré les alertes répétées d’un grand nombre d’acteurs du logement depuis 24 mois, les pouvoirs publics ne semblent pas encore avoir pris la mesure des difficultés rencontrées par les Français pour se loger, en particulier depuis le second semestre 2023. L’Alliance pour le logement a d’ailleurs interpellé à nouveau le gouvernement au mois de janvier.

« Nous vivons une crise majeure du logement en France, qui ne se résoudra pas uniquement par le truchement des conditions d’emprunt. Nous manquons structurellement de logements pour répondre aux besoins de la population, que ce soit à la location ou à l’achat. Les pouvoirs publics doivent absolument se saisir de cette crise majeure pour proposer une politique du ‘vivre ensemble’ volontariste, inclusive et économiquement accessible à tous », observe Stéphane Fritz.

A lire aussi : Remaniement ministériel : où est passé le ministre du Logement ?

 

Un léger recul des prix par rapport à décembre, mais une hausse sur 1 an

Sur l’ensemble du territoire, le nombre de mises sur le marché de biens anciens est en hausse sur le premier mois de l’année 2024, aussi bien rapport à janvier 2023 qu’au mois précédent.

Du côté des prix/mètre carré moyens, s’ils affichent une hausse de +2% en 1 an, ils marquent légèrement le pas par rapport à décembre 2023 à -1,5%.

Les maisons représentent environ 60% de l’offre disponible et tirent le marché vers le haut avec une offre qui dépasse à nouveau la barre des 100 000 biens en janvier 2024, en hausse de +3.5% en 1 an, et des prix/m2 à +1,6% sur la même période à 2 816 euros en moyenne.

C’est du côté des appartements que les indicateurs sont à la baisse en 1 an, tant du côté de l’offre (-1,6%) que du côté des prix/mètre carré, qui passent sous la barre des 4 800 euros, à -1,7%. Cette légère baisse du prix/mètre carré ne doit cependant pas masquer leur valeur moyenne élevée, qui peut rendre ce type de bien moins attractif pour certains acquéreurs.

Ces tendances seront évidemment à suivre dans les prochains mois : en effet, la « normalisation » des prix attendue par les acquéreurs, afin de se projeter de nouveau sur un achat immobilier pour une résidence principale ou un investissement locatif, sera-t-elle au rendez-vous ?

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