Où les Français rêvent-ils d’habiter ? Les nouvelles géographies du désir immobilier

Les intentions d’achat dessinent une France immobilière en recomposition. Le dernier baromètre de Brauman & K révèle que les grandes métropoles reculent, tandis que les villes moyennes, les périphéries et la façade atlantique concentrent l’attention des acheteurs. De fait, une nouvelle géographie du désir immobilier se confirme : celle d’un équilibre entre cadre de vie, accessibilité et potentiel patrimonial. Pour les professionnels de l’immobilier, ces signaux sont essentiels : ils révèlent où se situe la demande réelle et où se trouvent les opportunités commerciales de demain.
Où les Français rêvent-ils d'habiter ?

Appartements : la revanche des villes moyennes, le recul des grandes métropoles

En tête du classement des recherches pour un appartement, on trouve Lons-le-Saunier (Jura), devant Vincennes (Val-de-Marne) et Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Avec 750 recherches pour 17 000 habitants, la préfecture jurassienne illustre un tournant : les acheteurs s’orientent vers des villes où le rapport qualité de vie / accessibilité / attractivité est optimal.

Première grande ville à apparaître : Lille (6e), suivie de Rennes, Caen, Brest, Aix-en-Provence, Strasbourg.

« Ce que révèle ce baromètre, c’est que la demande n’est pas guidée par la notoriété d’un territoire, mais par une combinaison plus intime : le cadre de vie, le potentiel patrimonial, l’offre immobilière. C’est une France de choix raisonnés, mais audacieux », explique David Brauman, fondateur de Brauman & K.

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Maisons : l’Ouest en majesté, la Bretagne aimantée

Le classement des recherches pour une maison place en tête : Marcq-en-Barœul, dans la métropole lilloise, suivie de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) et Marignane (Bouches-du-Rhône). Mais il confirme l’appétence des Français pour l’Ouest du pays. Ce sont en effet surtout les villes bretonnes et ligériennes qui occupent le classement : Dinan, Auray, Cesson-Sévigné, Guidel, Hennebont, Plougastel-Daoulas, Montaigu, Carquefou, Pornic…

« La façade atlantique cristallise une promesse : celle d’un quotidien plus doux, plus stable, plus respirable. Les recherches sur ces territoires montrent que les Français n’achètent pas seulement une maison, mais un projet de vie durable », commente David Brauman.

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Périphéries, banlieues, petites centralités : les nouvelles étoiles du marché

Une tendance transversale se dégage : le succès des couronnes périurbaines. Que ce soit Gradignan et Bruges (près de Bordeaux), Lambersart (Lille), Mont-Saint-Aignan (Rouen), ou encore Dieppe, Granville et Caen, les villes de périphérie tirent leur épingle du jeu, pour les maisons comme pour les appartements.

« Loin de l’opposition centre-périphérie, on assiste à l’émergence d’un maillage plus fin, plus subtil. Ce ne sont plus les grandes capitales régionales qui captent la demande, mais leurs satellites, qui offrent de l’espace, de la modernité et du bon sens », observe David Brauman.

Pour les acteurs du secteur, ce baromètre n’est pas seulement une photographie du marché, mais un outil stratégique pour orienter les investissements, ajuster leur communication et capter une clientèle en quête de nouveaux territoires de vie.

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