Comment se porte le marché des syndics de copropriété ?
Les syndics se partagent un marché estimé à 1,4 milliard d’euros à l’heure où près de 30 % du parc de logements français sont concernés par la copropriété. Le secteur est donc plus que jamais dynamique.
A noter que si près de 5 000 entreprises exercent cette fonction, à peine 300 y sont complètement dédiées. La plupart pratique le métier de syndic en l’associant en parallèle à des activités de transaction immobilière et de gestion locative. Il a ainsi été une solide alternative pour les agences immobilières qui ont connu au cours de ces deux dernières années un repli des transactions immobilières. Autre constat, le marché des syndicats de copropriété est très éclaté entre des majors de l’immobilier, à l’instar de Foncia, Citya ou encore Evoriel, qui rachètent régulièrement des TPE-PME familiales, des cabinets indépendants et des jeunes pousses.
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Face aux néo-syndics et syndics bénévoles, quelle est la valeur ajoutée d’un syndic de copropriété professionnel ?
Force est de constater que la révolution annoncée par les néo-syndics a été un coup d’épée dans l’eau. Lors de leur arrivée sur le marché, ces derniers avaient en effet annoncé vouloir chambouler la gestion des syndics de copropriété restés selon eux à l’âge de pierre en s’appuyant sur des plateformes internet pour gérer les échanges.
La réalité a été toute autre. Les échecs de Matera et Bellman en sont ainsi les parfaites illustrations.
La profession de syndic ne s’improvise pas et requiert un certain nombre d’expertises juridiques, réglementaires, comptables et techniques dont ne dispose pas un syndic bénévole.
Quels sont les nouveaux enjeux et défis qui animent aujourd’hui les syndics de copropriété ?
Ces derniers doivent relever des défis de plus en plus complexes, tels que la transition énergétique, la digitalisation des process, l’évolution des attentes des copropriétaires, les nouvelles réglementations, sans oublier la gestion des copropriétés en difficulté et le recrutement de nouveaux talents.
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Face aux mutations du marché, que doivent faire justement les syndics de copropriété pour s’adapter ?
Il est essentiel de moderniser la pratique du métier de syndic et d’accélérer la transformation digitale.
Un enjeu bien compris par Foncia qui a par exemple investi 60 millions d’euros dans la digitalisation et déployé l’ERP Millenium qui automatise l’ensemble des tâches administratives des gestionnaires.
L’évolution du marché doit inciter les professionnels à se recentrer sur le client, proposer de nouveaux services et se montrer toujours plus réactifs. Dans cette optique, l’intelligence artificielle est une opportunité à saisir. Elle est déjà intégrée à plusieurs niveaux : traitement des mails, rédaction des résolutions d’assemblée générale, ou encore lors des visites techniques d’immeubles.
Et ce n’est qu’un début : des applications encore plus avancées sont actuellement à l’étude.
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