Après avoir déjà longuement agité la sphère immobilière, le DPE continue de faire parler de lui. Et pour cause, le gouvernement vient d’annoncer la signature d’un décret qui aura pour conséquence d’améliorer l’ensemble des DPE au 1er janvier 2026, en particulier celui des logements chauffés à l’électrique. À quels impacts les professionnels de l’immobilier doivent-ils se préparer ? Réponse de Julien Besnard, spécialiste de la rénovation énergétique et fondateur du label Casam.
Concrètement, le décret en question prévoit l’abaissement du coefficient d’énergie primaire de l’électricité, qui passera de 2,3 à 1,9, venant mécaniquement améliorer la classe énergétique de tous les biens. 850 000 logements devraient ainsi quitter la classe énergétique F ou G grâce à cette réforme, selon l’estimation du gouvernement.
Qu’est-ce que le coefficient d’énergie primaire ?
Le coefficient d’énergie primaire, déjà évoqué parmi les réformes possibles dans un précédent article, impacte le DPE en multipliant toutes les consommations électriques afin de refléter l’énergie qui a été réellement consommée au cours du cycle de production nucléaire. Le mix énergétique de la France reposant de moins en moins sur le nucléaire, et de plus en plus sur les énergies renouvelables, chaque kWh décompté dans le DPE sera désormais multiplié par 1,9 au lieu de 2,3.
Tous les logements, puisqu’ils recourent à l’électricité, vont donc voir leur consommation diminuer mécaniquement, donc voir leur DPE progresser. Jusqu’à 1 classe pour les logements chauffés à l’électrique.
Un blocage temporaire du marché de la transaction ?
Cette annonce est une bonne nouvelle pour l’immobilier à long terme, dans un contexte ou de plus en plus d’acquéreurs se méfient du DPE.
D’ailleurs, Loïc Cantin, président de la FNAIM, y a réagi favorablement : « C’est une mesure de justice énergétique et de cohérence écologique. Elle permet de corriger une distorsion technique qui ne tenait pas compte des réalités de notre mix électrique français, faiblement émetteur de gaz à effet de serre ».
Cependant, à court terme, cette annonce ne va-t-elle pas retarder les mises en vente de certains vendeurs informés qu’ils verront leur DPE progresser s’ils attendent le début de l’année prochaine ? Pour rappel, le DPE affecte directement la valeur immobilière d’un bien.
En revanche , il ne fait pas de doute que cette nouvelle est encourageante pour les propriétaires bailleurs soumis aux interdictions progressives de location sur les biens classés G (2025), F (2028) et E (2034).
Bon nombre de biens sont en effet aujourd’hui pénalisés par leur radiateur électrique, imposant une isolation mais aussi l’installation d’une pompe à chaleur, ce qui est rarement possible en copropriété.
Bientôt un simulateur d’impact de la réforme sur le DPE
Les modalités pour déterminer s’il faudra refaire un nouveau DPE ou s’il sera actualisé automatiquement via le site de l’ADEME (comme ce fut le cas avec la réforme des petites surfaces) sera précisé prochainement.
Un simulateur sera prochainement proposé par l’entreprise Casam pour évaluer l’impact de cette nouvelle réglementation sur les DPE existants.
Julien Besnard
Et si vous deveniez éco-conseiller immobilier labellisé ? Julien Besnard est le fondateur de Casam, un label décerné aux professionnels qui se forment à la rénovation énergétique. Prise de mandat, conseils vendeurs, prospection... les éco-conseillers en immobilier labellisés Casam se démarquent auprès de leurs clients.
En tant que bureau d'étude RGE spécialisé dans l'achat de biens avec travaux, Casam est le service de conciergerie technique 2.0 le plus complet du marché : conseil travaux acquéreur, calcul de MaPrimeRénov', éligibilité à l'Eco-PTZ, DPE projeté et devis RGE pour l'obtention du crédit... autant de services que vous pouvez valoriser dans vos mandats exclusifs !
La honte des gouvernements dictateurs. Du jour au lendemain ils n’ont qu’à décider des restrictions exorbitantes fondées sur des critères d’évaluations exagérées et votre bien se retrouve avec une étiquette erronée qui le rend invendable. Encore un abus de la dictature à la française.
Par Drion, il y a 3 mois
La honte des gouvernements dictateurs. Du jour au lendemain ils n’ont qu’à décider des restrictions exorbitantes fondées sur des critères d’évaluations exagérées et votre bien se retrouve avec une étiquette erronée qui le rend invendable. Encore un abus de la dictature à la française.