Dans un communiqué publié le 24 novembre, Loïc Cantin, président de la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM), n’y va pas par quatre chemins : le projet de loi de finances pour 2026, même s’il a été rejeté une première fois par l’Assemblée nationale, reste « une catastrophe » pour la filière immobilière et risque de plomber durablement le marché.
«Le projet de loi de finances pour 2026 s’annonçait comme un cru médiocre pour l’immobilier ; il a tenu ses promesses et même au-delà !
Ce lundi, les sénateurs ont repris le texte initial du PLF… Même s’ils arrivent, contrairement à leurs collègues de la Chambre basse à trouver un compromis, celui-ci volera sans doute en éclat lors de son passage devant la CMP. Retour au Sénat puis à l’Assemblée avec un résultat, à priori, connu d’avance : le rejet du texte, bis repetita…
Et n’oublions pas que le calendrier législatif est des plus contraints… Il est vraisemblable que rien ne sera acté avant le premier trimestre 2026 et encore si un accord voit le jour. Cela signifie que, pendant presque un semestre, le marché immobilier va demeurer figé et les investisseurs ne sauront pas à quelle sauce fiscale ils vont être mangés. À défaut de fondations claires, c’est la tombe des acteurs de la filière que l’on creuse.
Dans le pire des cas, la fiscalité restera dans sa mouture 2025 : sans statut du bailleur privé, sans incitations fiscales…Au désintérêt connu et assumé du Gouvernement pour la pierre, s’ajoute maintenant l’incurie des parlementaires incapables de dépasser les effets de manche et les joutes dogmatiques…
L’immobilier n’avait décidément pas besoin de cela ! »